Société
Lutte contre le cancer: les tumeurs sont la 2e cause de décès au Maroc (13,4%)
22/11/2022 - 12:11
MAPSelon le ministère de la Santé et de la protection sociale, le cancer constitue un fléau global et un problème majeur de santé publique du fait de son fort taux de mortalité et surtout du coût exorbitant et des pertes économiques colossales engendrées en termes de décès prématurés et d’années de vie perdues. Les dernières données mondiales sur le cancer estiment à 18,1 millions les nouveaux cas et 9,6 millions les décès par cancer en 2018.
Environ un décès sur 6 dans le monde est dû au cancer. Parmi ces décès, 70% surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, indique le ministère dans son introduction du plan national de prévention et de contrôle du cancer 2020-2029. Le coût annuel total de la maladie a été estimé en 2010 à environ 1160 milliards de dollars, précise la même source, ajoutant que les projections, d’ici à 2040, prévoient une augmentation notoire du nombre de nouveaux cas de cancer, estimés à 29,5 millions et à plus de 16,5 décès imputables au cancer dans le monde. Le Maroc est également affecté par ce fléau mondial.
Le nombre estimé de nouveaux cas de cancer par année avoisine les 50.000 nouveaux cas, relève le document, déplorant que malgré les importants efforts consentis ces dernières années, la mortalité reste importante, les tumeurs seraient la 2e cause de décès au Maroc avec 13,4% des décès, après les maladies de l’appareil cardio-vasculaire.
Ainsi, la lutte contre le cancer au Maroc a connu une restructuration profonde depuis 2010 avec le lancement du premier Plan national de prévention et de contrôle du cancer. Le plan était une opportunité majeure qui a permis d’aborder la lutte contre le cancer avec une approche inclusive, intégrée, globale et centrée sur le patient, s’appliquant à tout le continuum de la lutte contre le cancer et parfaitement adaptée à l’organisation et aux particularités du Système de Santé.
Les évaluations internes et externes, menées au cours de ces dix années, ont démontré d’innombrables acquis, notamment le changement de perception de la population face au cancer, l’institutionnalisation de programmes de prévention et de détection précoce, l’amélioration considérable de l’accès et de la qualité de la prise en charge et la mise en place d’un programme de soins palliatifs.
Le deuxième plan 2020-2029 préconise de consolider et de pérenniser les acquis du premier plan, de corriger les insuffisances identifiées, particulièrement celles relatives à la gouvernance du plan et à la qualité des soins, et de proposer des actions et mesures innovantes dans tous les domaines.
En 2018, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait estimé le fardeau mondial du cancer à 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès. Un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie, et un homme sur huit et une femme sur 11 vont mourir de cette maladie.
Les cancers du poumon, du sein et du côlon-rectum restent les trois localisations touchant le plus de personnes dans le monde et figurent parmi les cinq les plus mortels respectivement premier, cinquième et deuxième, avait indiqué le CIRC dans un communiqué.
Pris ensemble, ces trois types de cancer sont responsables d’un tiers de l’incidence du cancer et de la mortalité dans le monde, d'après ce communiqué.La prévention des cancers englobe des actions de natures diverses qui nécessitent une action multisectorielle avec l’implication de différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales.
Elle s’appuie également sur des actions règlementaires et des actions pour le changement des comportements comme les lois antitabac. A noter que la détection d’un cancer à une phase précoce de son développement augmente considérablement les chances de réussite du traitement. Elle repose sur le dépistage, mais aussi sur l’éducation des patients au diagnostic précoce : les "signes d’alerte".
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