Marrakech: tomber de rideau sur le concours national "Race2space"

Ce concours a été fondé en 2015 par l'association Al Maghrib Al Ilmi (Scientific Morocco) en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis au Maroc.

Les élèves âgés de 15 à 18 ans des lycées marocains sont invités chaque année à créer des vidéos de vulgarisation scientifique originales (d'une durée maximale de trois minutes) qui illustrent un concept ou une théorie dans le domaine des sciences de la vie, de la physique ou des mathématiques.

Les candidatures sont  présélectionnées par une équipe de l'association Scientific Morocco avant d'être jugées par un jury honorable composé de scientifiques et de communicateurs scientifiques. Les candidatures sont jugées sur la capacité des étudiants à communiquer des sujets scientifiques complexes de la manière la plus engageante, éclairante et imaginative.

Les 12 lauréats de chaque année sont généralement récompensés et bénéficient de bourses d'études entièrement payées pour participer au très prisé Space Camp de Huntsville, en Alabama. Ils ont par ailleurs la chance de se rendre à Washington D.C. pour un voyage d'immersion, qui comprend la visite de nombreux sites scientifiques, culturels et éducatifs. Malheureusement, les gagnants des deux dernières années n'ont pas pu y aller en raison des restrictions de voyage et des risques encourus à cause de la pandémie Covid-19.

"C'est pourquoi nous avons conçu et élaboré le camp race2space, afin de donner aux gagnants qui n'ont pas pu aller aux U.S l'opportunité de démontrer leur intérêt pour les STIM ici au Maroc à Terres d'Amanar près de Marrakech entre les belles montagnes du grand Atlas", a déclaré à SNRTnews le vice-président de l'association Scientific Morocco, El Hassan Bouaghad.

Et d'ajouter: "Il s'agit d'un événement basé sur la connaissance qui comprend également une série d'activités pratiques, des sessions d'exploration spatiale, des tables rondes et des ateliers de programmation ainsi que la découverte des métiers de l'industrie spatiale. Nous essayons de montrer à ces étudiants que l'espace est accessible à tous et qu'il n'est pas nécessaire d'être astronaute pour travailler dans l'industrie spatiale".

Le camp comprend également une série d'activités de renforcement de l'esprit d'équipe et d'activités en plein air: Zipline, Accroparks, sentiers de randonnée, etc. "Des activités que nous avons soigneusement conçues avec nos amis de l'initiative MISI", ajoute notre interlocuteur.

Pour sa part, le cofondateur de la Morrocan Initiative for Space Industry (MISI), James Jamal Eddine Benouda, a déclaré à SNRTnews: "Notre objectif est de montrer aux participants les petites merveilles du secteur de l'industrie spatiale et les différentes façons de travailler dans ce secteur. Nous comprenons qu'il n'est pas possible d'inculquer la science et la connaissance aux étudiants, c'est pourquoi nous avons conçu ces sessions interactives créatives de manière ludique pour les inspirer et les encourager à intégrer cette industrie d’une manière ou d’une ".

Et de poursuivre: "Nous avons passé quatre jours merveilleux avec des étudiants brillants venus de petits villages et de grandes villes, et nous avons été surpris par leurs compétences. Nous avons supervisés une série d'ateliers et d'activités pratiques, tous liés à l'industrie spatiale". 

De son côté, la spécialiste de l'engagement des jeunes au sein de l'ambassade des États-Unis au Maroc, Fatima Zahra Aboukir, a déclaré à SNRTnews que l'ambassade investit dans des programmes pour la jeunesse marocaine dans le domaine des STIM, en général, et de l'exploration spatiale, en particulier.  "Des programmes comme Race2Space offrent une opportunité aux jeunes marocains d'approfondir leurs connaissances sur l'exploration spatiale, de poursuivre leur passion pour ce domaine et de les aider à poursuivre des carrières dans les domaines scientifiques. Cela aidera le Maroc, partenaire stratégique des États-Unis, à faire progresser ses programmes dans ce domaine et à renforcer ses initiatives dans l'industrie spatiale et l'enseignement des STEM en général", a-t-elle confié.