Société
Ramadan: Les associations s'apprêtent à lancer leurs actions au profit des SDF
22/03/2023 - 15:25
Aya Lankaoui (Stagiaire)
Depuis 2015, l'association Jood se mobilise pour apporter une aide concrète aux personnes défavorisées et sans domicile fixe. En distribuant des plats, des vêtements, des couvertures, des médicaments,... l'association cherche à leur apporter un peu de dignité et d'espoir dans des moments difficiles.
Dans une déclaration à SNRTnews, la présidente de l’association Jood, Hind Laïdi, annonce que pendant le mois de Ramadan, les actions de terrain s'intensifient considérablement à l’égard des personnes sans-abris.
"L'association se rend sur le terrain un jour sur deux pour distribuer des repas aux plus démunis. Les préparatifs se font au cours de la journée et les distributions ont lieu de nuit, le seul moment où il est possible de trouver les sans-abris, une fois qu'ils ont installé leurs cartons pour s'endormir", annonce-t-elle. Notant que chaque mois, l'association distribue plus de 9.000 repas.
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De sa part, Samu Social Casablanca, un dispositif d’urgence sociale au profit des personnes sans-abri, intervient depuis 2005 auprès des adultes et des jeunes vivant dans la rue, en leur offrant un hébergement d’urgence.
Membre actif du Samu Social, Abdellah Badih explique à SNRTnews que l'association prend en charge les sans-abris mineurs pendant le mois de Ramadan, tandis que les actions en faveur des sans-abris adultes se concentrent principalement sur la période hivernale.
Des actions au profit les enfants sans-abris sont menées par Samu Social, telles que des repas quotidiens, des activités de divertissement comme des spectacles musicaux, ainsi que des soins, des douches, de nouveaux vêtements et des consultations médicales.
"Les enfants de la rue sont récupérés et bénéficient ainsi d'une aide concrète et immédiate. L'association veille ensuite à leur réinsertion, en les rendant à leur famille ou en coordonnant avec d'autres associations pour les accompagner, à long terme, et leur trouver un hébergement", déclare Badih.
Quant aux défis rencontré par les association, les deux acteurs révèlent qu’ils ne sont pas en mesure d’abréger les enfants mineurs en situation de rue pour une longue durée, car cela impliquerait de se mettre en infraction avec les lois.
"Il est impossible de ramener un enfant dans son foyer sans l'autorisation du procureur du Roi, qui n'est pas disponible la nuit. Cette difficulté rend la réinsertion des enfants mineurs compliquée, car les procureurs du Roi ne sont pas accessibles en permanence", précise Hind Laïdi. Une problématique également relevé par Samu Social.
En attendant de trouver une solution qui facilitera l'action de ces associations, surtout vis-à-vis des mineurs, ces dernières continuent sans relâche avec les moyens disponibles pour apporter de l'aide aux sans-abris. Elles leur permettent, entre autres, de survivre dans des conditions difficiles et leur offre un sourire au milieu d'un quotidien qui leurs est très difficile.

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