Société
Aïd Al-Adha: ce que prévoit la loi pour la vente des ovins dans les garages
14/07/2021 - 16:22
Imane BenichouDes points de vente clandestins d’ovins et de caprins se sont récemment implantés aux niveaux de plusieurs quartiers populaires. Un phénomène qui s’accentue, chaque année, à quelques jours de l’Aïd Al-Adha, devant l’indifférence de certains habitants et le désagrément des autres à cause de l’affluence des odeurs fortes et de la prolifération des mouches.
Karim Glaibi, membre du Conseil de la ville de Casablanca, a déclaré à SNRTnews que les points de ventes des ovins et des caprins dans les quartiers résidentiels ne disposent pas d’autorisations.
"Ces professions relatifs à la fête de l’Aïd Al Adha, à savoir les garages de ventes, les Fandaq pour hébergement des moutons, les aiguiseurs de couteaux, les vendeurs de fourrage, etc, sont tous des professions saisonnières qui ne sont pas régies par la loi organique 113.14 relative aux communes. Le législateur n’a pas accordé à cette activité non permanente de licences", a-t-il expliqué.
Il a en outre souligné que cette loi organique ne précise pas que les autorisations pour ces professions saisonnières relèvent des compétences des collectivités territoriales locales, que ce soit la région, les préfectures ou provinces ou les communes. "Il y a un vide juridique et législatif", a-t-il annoncé.
"Il est d'usage que les points de ventes et garages ouvrent environ dix jours avant l'Aïd dans certains quartiers, et seul un accord a lieu entre le propriétaire du garage et le vendeur", a encore précisé le membre du conseil.
Glaibi a rappelé que le ministère de l'Intérieur avait interdit, ces dernières années, la vente d’ovins et de caprins dans les points de ventes et garages situés en plein quartiers. "Cette interdiction s’est poursuivie l’année dernière en raison de la situation épidémiologique", a-t-il ajouté, notant que cette année, cette profession saisonnière peut être parfois tolérée par les autorités, puisque certaines préfectures l’autorisent et d’autres l’interdisent selon leurs interprétations des lois.
Il convient de noter qu'en 2018, le ministère de l’Intérieur a envoyé une circulaire aux collectivités territoriales, pour l’interdiction de ventes d’ovins et de caprins dans les points de ventes et garages situés en pleins quartiers.
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