Société
Baisse du prix d'un médicament d'infertilité. Ce que pensent les professionnels
09/07/2021 - 21:38
Khaoula BenhaddouElonva est le nom d’un médicament qui stimule l’ovulation. Cette solution injectable est prescrite dans le cadre des techniques de procréation assistée. La particularité de ce traitement c’est qu’il est utilisé en une seule injection contrairement aux autres médicaments administrés en 7 injections comme l’explique le Pr Omar Sefrioui, gynécologue obstétricien. "La baisse des prix des médicaments utilisés dans la procréation assistée ne peut que nous réjouir et d’ailleurs plusieurs laboratoires s’inscrivent dans cette démarche. Parmi les médicaments qui ont revu leur prix à la baisse figure Elonva qui est plus simple en termes d’utilisation. Une seule injection suffit par semaine au lieu de 7. C’est un médicament efficace pour la stimulation ovarienne qu’on utilise en association avec d’autres médicaments", explique notre interlocuteur.
Le prix de vente public du médicament Elonva 100 µg est désormais fixé à 4.936 dirhams, contre 5.636 dirhams auparavant. "En réduisant le prix des traitements et en remboursant les médicaments, nous allons alléger le fardeau financier qui pèsent sur les couples infertiles. Je rappelle que les médicaments utilisés lors de la procréation assistée coûtent cher. Ils représentent 40 à 50% d’un traitement", note Omar Sefrioui.
Pour Aziza Ghallam, présidente de l’association marocaine des aspirants à la paternité et à la maternité (MAPA), la baisse des médicaments n’est pas suffisante tant qu’ils ne sont pas remboursés. "Nous avons un besoin urgent d’une couverture sanitaire complète pour toutes les interventions nécessaires pour les personnes qui souffrent d’infertilité à commencer par le diagnostic, le traitement, l’assistance médicale et les tentatives de procréation. Le prix exorbitant de ces traitements est un vrai frein pour les couples qui s’endettent pour réaliser une Fécondation in vitro ou suivre un traitement. Pour cela, nous demandons une prise en charge complète et pas uniquement la baisse du prix d’un médicament ", conclut-elle.
Pour rappel, au Maroc, 900.000 citoyens souffrent d’infertilité, soit un couple sur huit. 4.000 FIV sont pratiquées chaque année contre 60.000 en France.
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