Sport
Binationaux en sélection: Regragui fait le point avec des idées claires
31/01/2023 - 12:40
Nassim El Kerf
"On veut des joueurs qui sont sûrs de vouloir mouiller le maillot pour le Maroc. Il n'y aura pas d'ambiguïté. Si tu hésites c'est que tu n'es pas fait pour jouer pour le Maroc", a déclaré Walid Regragui, le sélectionneur national, au sujet des binationaux susceptibles de porter le maillot des Lions de l'Atlas.
Sujet épineux, causant parfois des conflits avec certaines fédérations de football, les binationaux ont toujours un choix difficile à faire au moment d'opter pour leur nationalité sportive. Dans son intervention, Regragui évoque le cas Matteo Guendouzi, le joueur de l'Olympique de Marseille qui a, selon le sélectionneur, eu le mérite d'être clair depuis le début.
"J'ai suivi un match de l'équipe nationale U20 contre la France de la même catégorie. Guendouzi jouait pour la France et je suis allé lui demander s'il était Marocain de par son nom de famille. Il m'a répondu: 'd'origine'. Je lui ai demandé s'il était tenté par le Maroc, il m'a dit non, je jouerais pour la France", a indiqué le sélectionneur qui précise qu'il préfère que le joueur soit fixé et non pas hésitant, peu importe son choix.
D'un autre côté, le sélectionneur estime que le travail effectué par la FRMF au niveau du scouting est exemplaire. "Nous avons des scouts dans chaque pays, des scouts qui connaissent tous les joueurs d'origine marocaine (...) mais comme je l'ai dit, nous sommes pas là pour piquer des produits, nous sommes là pour les accompagner à faire leur choix. On veut des joueurs certains de vouloir représenter le Maroc, qu'on ne soit pas un choix par défaut", a ajouté Regragui concernant le suivi de la Fédération, et l'accompagnement dont bénéficient les jeunes joueurs d'origine marocaine formé en Europe.
Lorsque les consultants s'étalent sur le sujet, et veulent plus de précision concernant le discours porté aux joueurs binationaux, Regragui n'hésite pas à s'expliquer: "Après plus de 13 heures de vol pour aller jouer dans un pays comme le Malawi où la pelouse est moins bonne sous un soleil de plomb et 40 degrés, si le coeur n'est pas pour le Maroc, tu peux lâcher. Mais si tu joues pour le Maroc, tu ne lâcheras pas (...) à partir du moment où il y'a cette ambiguïté, le joueur peut se demander en cas de moment difficile, qu'est-ce que je fous là ? C'est mon dernier match, je reviendrais pas".

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