Société
Climat: la décennie 2010-2019 a été la plus chaude jamais enregistrée
09/08/2021 - 18:00
Imane BenichouA trois mois de la conférence climat COP 26, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a rendu public ce lundi 09 août son dernier rapport très attendu, élaboré par 234 scientifiques de 66 pays.
L'influence humaine a réchauffé le climat à un rythme sans précédent depuis au moins les 2000 dernières années, annonce le GIEC.
Chacune des quatre dernières décennies a été successivement plus chaude que toutes les décennies qui l'ont précédée depuis 1850. Au cours des deux premières décennies du 21e siècle (2001-2020), la température à la surface du globe a augmenté de 0,99°C par rapport à la période 1850-1900, souligne-t-on. En 2011-2020, la température à la surface du globe était supérieure de 1,09 °C à celle de 1850-1900, avec des augmentations plus importantes sur les terres (1,59°C) que sur l'océan (0,88 °C).
Le rapport pointe du doigt l'influence humaine, principal moteur de tous ces changements, depuis au moins 1971. L’être humain est "très probablement" le principal facteur du recul mondial des glaciers depuis les années 1990 et de la diminution de la superficie de la banquise de l’Océan arctique entre 1979-1988 et 2010-2019 (environ 40 % en septembre et environ 10 % en mars), note le rapport. Le niveau moyen mondial des mers a en parallèle augmenté de 0,20 m entre 1901 et 2018. Le taux moyen d'élévation du niveau de la mer était de 1,3 mm par an entre 1901 et 1971, augmentant à 1,9 mm par an entre 1971 et 2006, et augmentant encore à 3,7 mm par an entre 2006 et 2018, précise-t-on.
De nombreux changements dus aux émissions passées et futures de gaz à effet de serre sont irréversibles pendant des siècles, voire des millénaires, en particulier les modifications des océans, des nappes glaciaires et du niveau mondial des mers.
Covid-19
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a en outre précisé que les réductions d'émissions en 2020 associées aux mesures visant à réduire la propagation de la Covid-19 ont entraîné des effets temporaires mais détectables sur la pollution atmosphérique.
Les réactions du climat mondial et régional au forçage radiatif temporaire sont toutefois indétectables au-dessus de la variabilité naturelle. Les concentrations atmosphériques de CO2 ont continué d'augmenter en 2020, sans diminution détectable du taux de croissance du CO2 observé, fait savoir ledit rapport.
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