Société
Emploi saisonnier: ça ne chôme pas!
11/07/2023 - 10:44
Khaoula BenhaddouGuides, maitres-nageurs, serveurs, gardiens, animateurs ou vendeurs ambulants… sont, entre autres, des métiers saisonniers très prisés par les jeunes marocains à l’occasion des vacances de l’été.
Difficile d’imaginer les plages marocaines sans les fameux vendeurs de pépites, de beignets et de glaces qui sillonnent le sable à la recherche de clients pour liquider leurs marchandises.
C’est le cas de Hamid, âgé de 16 ans, un habitué de la plage de Tamaris; "comme chaque été, je viens vendre mes beignets dans cette plage qui se trouve à quelques pas de ma maison. Ma mère prépare la pâte et mon père s’occupe de la friture. Je commence mes tournées vers 11h du matin et je rentre chez moi vers 15h après avoir vendu tous mes beignets. Le temps de déjeuner et prendre une petite sieste, mes parents me préparent les beignets que je devrais vendre en fin d’après-midi près de la côte. Grâce à ce travail saisonnier, j’aide mes parents à payer le loyer et je garde une petite somme pour acheter mes fournitures scolaires".
Comme Hamid, une dizaine de jeunes squattent les plages marocaines et profitent du grand flux des estivants pour proposer, voire imposer leurs services…
C’est le cas des loueurs de chaises et parasols qui occupent l’espace public et en profitent pour déranger les vacanciers qui peinent à trouver une place où installer leur propre matériel; "je ne comprends toujours pas ce phénomène de loueurs de parasols qui nous imposent de prendre leurs objets. Dès l’accès à la plage, ils se comportent avec agressivité pour nous pousser à accepter leurs offres", s’exclame Ahmed un père de famille, avant d’ajouter "certes, les autorités locales ont longtemps été mobilisé contre ce phénomène mais les loueurs de parasols continuent de persister".
Un autre phénomène qui continue de persister malgré les efforts des autorités: les gilets jaunes!
Après une journée bien ensoleillée et après avoir acheté les beignets, les chapeaux, la glace et les cacahuètes, un autre obstacle se met devant l’estivant: le gardien de voiture! "En voulant stationner, personne ne vient m’aider à trouver une place, ni à garer ma voiture, mais en sortant, des pseudos gardiens viennent m’imposer leurs tarifs! Cela devient vraiment lamentable", s’exclame Kaoutar qui finit par céder en payant 20 dhs au gardien.
Des métiers épuisants!
Loin des plages et du sable, des jeunes ont opté pour les clubs d’été et les colonies de vacances pour gagner un peu plus d’argent. C’est le cas de Maria, une animatrice qui a réussi à décrocher deux contrats cet été; "depuis 2 ans, je travaille comme animatrice pour enfants dans les clubs et les hôtels. Cette année, j’ai réussi à avoir un poste dans un summer camp à Casablanca où je travaille de 9h à 16h. Le soir je travaille comme animatrice pour enfants dans une résidence privée à Sidi Rahal de 20h à 23. Mon travail me demande beaucoup d’énergie, de patience et de connaissance du monde de l’enfance et des ados", explique Hanae qui multiplie les jobs saisonniers pour payer ses études en management.
Même son de cloche auprès de Marouane qui a opté pour le domaine de la restauration; "comme chaque été, je suis à pied de charge pour travailler dans les restaurants. Cette année, je travaille comme serveur dans un restaurant turc à Ain Diab. Le pourboire et le salaire que je gagne durant les 3 mois d’été me permettent de voyager quelques jours en septembre avant de commencer mes études à l’université de droit".
Face à la cherté de la vie, plusieurs jeunes optent pour les métiers saisonniers qui rapportent une bonne somme d’argent et ne demandent aucune qualification spécifique.
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