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La Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains : un rôle important dans la lutte contre l'extrémisme en Afrique
24/10/2022 - 10:56
MAP
La Fondation Mohammed VI des ouléma africains s'intéresse à la coopération entre les ouléma marocains et leurs homologues d'autres pays africains, autour de la préservation de la religion contre les déviations et l’extrémisme, de sorte que ses valeurs magnanimes soient au service de la stabilité et du développement dans ces pays.
La Fondation déploie également de grands efforts sur les plans culturel et scientifique pour mettre fin à l'extrémisme dans les pays africains, en faisant appel à la diffusion de la culture de paix.
Dans une déclaration accordée à la MAP en marge des travaux de la 4e session annuelle ordinaire de la réunion du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, l’expert à la Fondation et vice-président de l’Université Al Qaraouiyine, Mohamed Adiouan, a indiqué que la Fondation s’attèle depuis sa création à organiser un certain nombre de séminaires scientifiques au niveau africain, auxquels participent les sections de la Fondation. Il a ajouté que ces séminaires sont propices à l'échange de visions et d'idées et au partage d'expériences de terrain dans le domaine de la lutte contre l'extrémisme et les problèmes y afférents reflétant une vision étroite de l'Islam.
la Fondation a ancré des traditions culturelles africaines basées sur la diffusion des valeurs d'amour et de paix et le message perpétuel des religions qui consiste à répandre la paix sociale et la coexistence entre les religions, a-t-il poursuivi, notant que les séminaires, organisés au niveau des sections ont contribué à la création d'un large mouvement pour la coexistence pacifique et la culture de bon voisinage.
Par ailleurs, Adiouan a affirmé que la générosité, l’aide, la retenue, la solidarité et la solidarité sociale sont des valeurs qui font partie des traits inhérents à l'Islam, et ne concernent pas seulement notre comportement envers ceux qui vivent dans la même société que nous ou qui partagent les mêmes croyances, mais envers tous ceux avec qui l'humanité nous unit, outre les sociétés aux multiples sectes et peuples.
Les pays africains, sections de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, représentent une unité d'objectifs en ce qui concerne la Charia, a relevé Adiouan, faisant observer que les ouléma africains sont conscients de leur responsabilité de transmettre les préceptes de la religion d'une manière simple, de manière à rapprocher les gens de l’Islam, dans le respect des lois et de la souveraineté des pays.
Dans cette perspective, il a dit que les ouléma africains adhèrent à l'exercice de leurs droits culturels dans une optique d’ouverture aux non-musulmans acceptant la différence, et œuvrent à répandre l'amour de Dieu au sein de ces sociétés.
D’autre part, l’expert a expliqué que le soufisme a toujours été la soupape de sécurité des sociétés africaines, et l'éducation spirituelle joue encore un rôle important dans leur rapprochement.
Il a, de même, précisé que la Fondation Mohammed VI des ouléma africains s'appuie sur cet aspect des constantes spirituelles de la mystique africaine pour construire une personnalité africaine qui interagit avec son environnement et y sème toutes sortes de bien ; et ce au sein de sociétés qui aspirent au respect de l'autre et à la bonne conduite envers les non-musulmans, dans le cadre de la coexistence, dont tout le monde doit convenir.
Le soufisme, qui s’exprime par la modération de l’Islam, constitue le point commun de l’humanité, appelant à l'amour, la cohésion, la fraternité et la reconnaissance d’autrui, a fait remarquer Adiouan.
Les sociétés africaines sont liées à cette éducation spirituelle et cherchent toujours à rejeter la violence, l'exclusion et l’extrémisme, bannis par la structure culturelle africaine et la nature des Africains qui est faite pour aimer les autres, a-t-il conclu.
La Fondation Mohammed VI des ouléma Africains a tenu sa 4è session annuelle ordinaire de la réunion de son Conseil Supérieur, les 19 et 20 octobre à Fès, qui a connu la participation de 250 membres du Conseil, et qui a été marquée par l’approbation des projets des quatre commissions de la Fondation pour l’année 2023 et l’examen de "la Charte des ouléma africains".

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