Economie
La nouvelle vague de chaleur met en péril les arbres fruitiers au Maroc
15/08/2023 - 11:33
Youness OubaaliLa canicule qui sévit actuellement dans de nombreuses régions du Maroc suscite de vives inquiétudes parmi les professionnels du secteur agricole. Selon les prédictions de plusieurs experts, les cultures d'arbres fruitiers pourraient subir des pertes considérables en raison des températures élevées et du manque d'approvisionnement en eau.
Le secteur agricole marocain est confronté à une situation préoccupante, notamment en ce qui concerne les cultures de l'olivier, du figuier, du maïs et d'autres arbres fruitiers. Le chercheur en agriculture et président de l'Association marocaine de développement agricole pour la région Casablanca-Settat, El Fatmi El Bourkizia, affirme que la récolte d'olives pourrait être particulièrement touchée cette année. Les figuiers et le maïs sont également vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes.
Cette situation touchera également la récolte des pommes, des abricots, des pêches, des noix et d'autres fruits qui nécessitent une période de fraîcheur et d'humidité pour se développer sainement sur les arbres.
Parallèlement, les prévisions de la Direction générale de la Météorologie indiquent des températures entre 44 et 48°C dans certaines régions, notamment à Tata, Assa Zagh et Boujdour. En ce qui concerne les régions de Khénifra, Taounate, Taza, Fquih Ben Salah, Beni Mellal et Taroudant, les prévisions affichent des températures variant entre 42 et 44°C.
Dans une déclaration à SNRTnews, El Bourkizia a exprimé ses inquiétudes quant à la prochaine récolte d'olives: "Nous nous préparons à une saison faible pour les olives, avec des rendements en deçà des attentes, surtout avec la persistance de la vague de chaleur."
Il a aussi mis l’accent en citant l'exemple de Kalaat Sraghna, abritant de nombreux oliviers non irrigués qui n'ont pas connu de pluie depuis le début du mois de mars.
La période des "Samaïm" connue pour être la période la plus chaude de l’été, est d’ores et déjà en cours. Cette période ne permet pas de nouvelles plantations, ce qui aggrave les inquiétudes des agriculteurs face à l'impact de la canicule sur les cultures.
De son coté, Mohammed El Yazid, technicien agricole, a souligné que les récoltes varieront d'une région à une autre, cela dépendra des précipitations et des chutes de neige printanières. Il a notamment mentionné que les pommiers pourraient avoir des rendements relativement élevés grâce à l'apport en eau provenant de la fonte des neiges en mars dernier.
“Il est évident que les deux dernières années de fortes chaleurs ont eu un impact significatif sur les rendements agricoles, enregistrant une baisse généralisée des cultures dans toutes les régions du Maroc”, affirme El Yazid dans une déclaration à SNRTnews, ajoutant que les récoltes actuelles sont bien en deçà des moyennes habituelles.
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