Monde
Aux Etats-Unis, un "Labor Day" sur fond de renchérissement du coût de la vie
02/09/2023 - 16:54
AFPÀ la fin du XIXe siècle, alors que les mouvements syndicaux et ouvriers se développaient, différents syndicats choisirent une variété de jours pour célébrer le travail. Aux États-Unis, un jour férié de septembre appelé "Labor Day" fut proposé pour la première fois au début des années 1880.
Plusieurs versions sur l'origine de l'événement existent. Une première laisse penser que l'idée a émergé dans le cadre d'une assemblée générale des Chevaliers du Travail convoquée à New York sous les auspices de la Central Labour Union (CLU) et durant laquelle le secrétaire de la CLU, Matthew Maguire, fut crédité d'avoir proposé pour la première fois une fête de travail.
Une autre thèse soutient que l'idée de la Labor day fut celle de Peter J. McGuire, un vice-président de la Fédération américaine du travail, qui, après une visite à Toronto où il vit des défilés célébrant le travail, présenta une suggestion en 1882 à la toute jeune Central Labour Union de New York.
En 1887, l'Oregon devint le premier État américain à faire du Labor day un jour férié officiel. En 1894, trente États américains célébraient déjà officiellement la Labor day et durant la même année le Congrès adopta un projet de loi reconnaissant le premier lundi de septembre comme étant Labor day et en faisant un jour férié fédéral officiel.
Cette année le Labor day est célébré alors que l’inflation continue de peser sur une bonne partie des Américains. La Réserve fédérale américaine (Fed) a multiplié les relèvements des taux d'intérêt avec dix augmentations consécutives.
Le ralentissement économique suscite également des inquiétudes quant à la santé financière des entreprises et des agents économiques aux Etats-Unis.
Malgré une baisse de l’inflation à 4 % sur un an en mai, contre un pic de 9,1 % en juillet 2022, le taux annuel demeure élevé, atteignant 5,3 % hors énergie et alimentation. La Fed prévoit encore deux hausses de taux d’intérêt d’ici la fin de 2023 afin de ramener l’inflation à un rythme annuel de 2 %.
S'agissant du marché du travail, il reste tendu, avec des pénuries de main-d’œuvre qui perdurent, bien que la situation s’améliore.
Les créations d’emplois en mai ont été très supérieures aux prévisions, mais le taux de chômage a grimpé plus que prévu, à 3,7%. Le ralentissement économique et la hausse des taux d’intérêt ont entraîné également une augmentation du nombre d’emprunteurs en difficulté aux États-Unis. En août, le taux de chômage a augmenté aux Etats-Unis pour atteindre son plus haut niveau depuis février 2022. Cette hausse renseigne sur un refroidissement du marché du travail face aux taux d'intérêt élevés en vigueur.
Les employeurs ont créé 187.000 postes de travail et les salaires ont grimpé de 4,3% par rapport à l'année précédente.
Les effectifs de juin et juillet ont été révisés à la baisse de 110.000 au total, Au cours des trois mois précédents, 150.000 emplois ont été créés en moyenne par mois, contre 238.000 en moyenne de mars à mai.
L’agence de notation Moody’s prévoit d’ores et déjà que l’année fiscale 2023-2024 verra le taux de défaut des emprunteurs les plus faibles grimper à 5,6 %, soit bien au-dessus de sa moyenne de long terme qui tourne autour de 4,5 %.
Des secteurs tels que les médias et le divertissement ont été particulièrement touchés outre ceux qui ont connu une reprise inégale après la pandémie de Covid-19, combinée à la hausse des taux d’intérêt.
Bien que la croissance économique demeure relativement stable pour le moment, les perspectives économiques à court terme restent incertaines.
Articles en relations
Société
Technologie
Monde
Monde