Société
Baccalauréat sous covid: quid de la préparation des examens
11/05/2021 - 21:59
Meryem Ait OuaannaContrairement à l’année précédente, le baccalauréat 2020-2021 se déroulera sans le moindre retard. Selon le ministère de l’Éducation nationale, la session ordinaire de cet examen national aura lieu du 8 au 12 juin prochains, une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM) qui appelle le gouvernement à reporter les épreuves du baccalauréat.
Dans un communiqué rendu public le 8 mai dernier, la FNAPEM exige d’accorder aux élèves plus de temps afin qu’ils puissent bien se préparer pour les examens, notant qu’en raison de la pandémie et des grèves à répétition, le calendrier scolaire a subi pas mal de retard.
Les plateformes de visioconférences au service des élèves
Entre enseignement hybride, fermeture des cafés, contexte difficile... les élèves peinent pour préparer leurs examens. "À cause de la pandémie et des restrictions sanitaires, nous avons rencontré plusieurs difficultés qui ont eu un impact considérable sur notre préparation à l’examen national. C’est très compliqué puisqu'au début de l’année nous n’avions toujours pas passé l’examen régional de la première année du baccalauréat et en même temps nous étions obligés d’entamer les cours de la deuxième année. Mais grâce aux cours accélérés, nous avons pu terminer le programme à temps ce qui va nous permettre de nous rattraper et de bien s’organiser pour la préparation", se confie Sara, élève en deuxième année baccalauréat sciences économiques.
"Au vu du peu de temps dont on dispose, l’administration du lycée nous assure pendant ces vacances scolaires des cours supplémentaires d’environ cinq heures par jour. L'avantage si l'on peut dire de cette pandémie est que nous avons découvert des plateformes de visioconférences telles que Zoom qui nous permettent de nous préparer aux examens en groupe. Mais tout cela n’empêche pas la situation sanitaire actuelle d’apporter son lot de stress et d’inquiétude", ajoute-t-elle.
Fermeture des cafés: un blocage ?
En période d’examens, Ayman, actuellement en deuxième année baccalauréat sciences de la vie et de la terre avait l’habitude de se réunir avec ses amis dans des cafés pour réviser leurs cours ensemble. Cette année, en raison des mesures sanitaires interdisant l’ouverture de ces endroits, Ayman se sent perdu. "N’arrivant pas à travailler tout seul, les rassemblements avec mes camarades dans les cafés faisaient de cette préparation un véritable moment de plaisir, mais étant donné qu'aujourd'hui cette option est impossible, à cause des restrictions sanitaires, j’ai perdu toute ma motivation. Je ne me sens pas prêt pour les examens et ça devient de plus en plus dur psychologiquement", regrette-t-il.
Si pour certains les restrictions sanitaires constituent une source de démotivation, d’autres apprennent à en tirer profit. "C’est vrai que la crise sanitaire complique la situation, mais la préparation se passe plutôt bien. Dans les jours précédant les vacances intermédiaires, la majorité des professeurs des matières littéraires nous ont annoncé la suspension des cours afin qu’on puisse se concentrer sur les matières comprises dans l’examen national et pour qu’on arrive à compléter le programme vers la fin du mois", explique Firdaous, elle aussi en deuxième année baccalauréat sciences économiques.
Et d’ajouter : "Ce n’est pas facile de passer des examens aussi importants dans de telles circonstances, mais la pandémie nous a appris à voir la bouteille à moitié pleine. Par exemple, pour le cas de notre lycée, depuis le début de l’année scolaire, nous avons cours une semaine sur deux, un système démotivant pour certains, mais pour ma part j’ai décidé de le percevoir comme un avantage, du moment que cette organisation me permet de bien me concentrer sur les cours tout au long de la semaine et de bien me focaliser sur la préparation la semaine d’après".
Articles en relations
Société
Société
Société