Banques participatives: la marge sur financements booste considérablement le PNB

Au titre de 2020, le produit net bancaire (PNB) du secteur participatif a grimpé de 67% à 337,1 MDH contre 202 MDH un an auparavant. "En déduisant les rémunérations versées aux «Mouwakil» en vertu des contrats de Wakala Bil Istithmar et aux titulaires de dépôts d’investissement, le «PNB retraité» ressort à 464,2 MDH, en augmentation de 60% en un an", a expliqué BAM dans son rapport 2020 sur la supervision bancaire.

Cette évolution du PNB a été soutenue par l’augmentation de la marge sur financements participatifs de 74% à 411,7 MDH, soit 89% du PNB retraité. Pour sa part, la marge sur commissions a enregistré une hausse de 13% à 45,8 MDH, soit 10% du PNB retraité. Le résultat des opérations de marché, réalisé totalement à partir d’opérations de change, a augmenté, pour sa part, de 39% à 6,2 MDH, contre 4,4 MDH un an auparavant.

S’agissant des charges générales d’exploitation, elles ont vu leur rythme de croissance ralentir à 8%, après 37% en 2019. Leur montant s’est chiffré à 659,4 MDH, dont près de 42% sous forme de charges de personnel et 40% de charges externes. Ainsi, le coefficient moyen d'exploitation s’est amélioré à 196%, contre 303% l’année passée.

Du coup, le résultat brut d’exploitation, tout en restant déficitaire, s’est atténué de 22% à -321,1 MDH. Pour sa part, le coût du risque a plus que doublé à 26,8 MDH. "Compte tenu de ces évolutions, les banques et fenêtres participatives ont vu leur résultat déficitaire s’atténuer de 18% à -350,9 MDH. La marge bancaire globale, mesurée par le rapport entre le PNB et les emplois, est en hausse de 35 points de base à 2,01%. Elle a été intégralement absorbée par les frais généraux qui représentent 3,93% des emplois à fin 2020", a tenu à préciser BAM.