Cancers: les indicateurs "restent préoccupants" malgré les efforts déployés

A l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février), le Réseau relève, dans un communiqué, que le Maroc fait partie des pays arabes et africains qui se sont dotés de plans avancés pour la prévention et le traitement du cancer, limitant ainsi la propagation de la maladie et réduisant son taux de mortalité, ce qui a permis d'obtenir des résultats remarquables au cours des dix dernières années.

Les efforts déployés, dont la mise en œuvre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2020-2029, ont permis la construction et l'équipement des Centres régionaux d'oncologie ainsi que des centres d'hémato-oncologie pédiatrique et d'oncologie gynéco-mammaire, outre le développement des compétences des ressources humaines spécialisées. Le même document fait état de la disponibilité des équipements appropriés de diagnostic répondant aux normes internationales, l'achat des médicaments pour les patients à revenu modeste ou limité, en plus de leur fournir l'aide nécessaire pour finaliser leur traitement.

50.000 nouveaux cas enregistrés par an

Le Réseau a fait aussi observer que des campagnes nationales sont organisées pour assurer le diagnostic précoce du cancer du sein et autres types de cancer, pour le renforcement des services de soins palliatifs en vue de soulager les symptômes du cancer et améliorer la qualité de vie des patients et de leurs familles, outre l'importance accordée au développement de la recherche scientifique et à la formation des cadres.

Par ailleurs, ajoute la même source, dans le cadre de la promotion de la recherche scientifique pour assurer la sécurité sanitaire et la souveraineté nationale, la Fondation MAScIR a pu mener des tests validés biologiquement pour le diagnostic moléculaire du cancer du sein et de la leucémie, outre la mise en place d'un nombre de traitements contre le cancer en vue de renforcer le contrôle des maladies en Afrique.

Les prix des médicaments restent trop élevés 

Le Réseau estime que malgré tous ces efforts, les indicateurs épidémiologiques des cancers restent "préoccupants", avec 50.000 nouveaux cas enregistrés annuellement au Maroc, ce qui en fait l'une des principales causes de décès prématuré et une préoccupation majeure de santé publique. "La stratégie de lutte contre le cancer reste insuffisante et manque de vision, de plans et de programmes englobant les différents secteurs concernés par la sécurité et la qualité des produits alimentaires", relève-t-il.

Le Réseau considère également que les prix des médicaments anticancéreux restent très élevés et certains ne sont pas remboursables, en le manque ou l'absence de médicaments génériques, ce qui rend la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie inaccessibles pour les patients, appelant à revoir les tarifs en vigueur dans les cliniques privées d'oncologie.

Il souligne enfin la nécessité d'harmoniser et de renforcer les mécanismes de contrôle sanitaire des installations d'industrie alimentaire pour s'assurer que les produits alimentaires ne contiennent pas de contaminants chimiques et biologiques.