Enseignement de la conduite : les professionnels des auto-écoles des lacunes dans la nouvelle plateforme d'apprentissage à distance de la NARSA

Dans ce contexte, Dahane Bouberd, président de l'Union nationale des associations et des propriétaires d’auto-écoles et du code de la route et de la sécurité routière, a expliqué que les professionnels ont pris connaissance de ce projet relatif aux leçons théoriques pendant la période d'essai lancée par l'agence, mais ils ont rencontré des difficultés à accéder à la plateforme.

Bouberd a ajouté, dans une déclaration à SNRTnews, que les professionnels ont enregistré un ensemble de problèmes techniques qui entravent le processus d'apprentissage, "en plus du fait que le contenu ne correspond pas à la méthode de formation adoptée dans les écoles, en particulier au niveau de la langue", Bouberd a confirmé que la plateforme utilise un arabe classique éloigné du dialecte "darija" simple que les écoles adoptent dans l'enseignement.

Environ 1200 professionnels qui ont donné leur avis sur la plateforme ont exprimé leur refus de l'utiliser, affirmant qu'elle est dotée d'un programme difficile d’accès et qu'elle s'appuie sur des références non familières, qui ont été mises en place par des cadres compétents mais qui ne sont pas concernés par la méthode de travail technique des professionnels de l'enseignement de la conduite, selon leurs termes.

Parmi les remarques des professionnels, figure le fait que la plateforme soit un document écrit qui a été transformé en un format prêt à la lecture, tel un livre électronique, et "elle ne prend pas en compte que l'on ne peut pas rassembler les candidats pour recevoir des leçons collectives unifiées en même temps de manière systématique, en raison de la différence des dates d'inscription et du début de l'apprentissage et de la variabilité des sessions et des axes spécifiques à chaque candidat, ce qui nécessite la disponibilité d'un formateur pour chaque candidat, sachant que le secteur souffre d'un manque de formateurs disponibles".

D'autre part, les professionnels ont critiqué le processus de fuite des questions d'examen de conduite, où Bouberd a confirmé dans sa déclaration que celles-ci sont devenues accessibles à tous et sont divulguées sur plusieurs sites, notant que le candidat les mémorisent par cœur sans se référer à l'école pour comprendre.

Notre interlocuteur s'est interrogé sur la source de la fuite de ces leçons, appelant à poursuivre tous ceux impliqués dans ce processus.

Les professionnels ont exigé l'adaptation du système d'information spécifique aux informations des candidats et la prise de rendez-vous liés à la date des examens, insistant sur la nécessité de mettre à jour et de renouveler la banque de questions qui sont, selon eux, dépassées et circulent de manière illégale.

D'autre part, la coordination des organismes nationaux représentant le secteur de l'enseignement de la conduite et du code de la route et de la sécurité routière a insisté sur la nécessité d'équiper les salles d'examen théorique de caméras de surveillance et de les connecter aux administrations centrales et régionales, en séparant l'examen théorique de l'examen pratique, et en réformant le cahier des charges relatif à l'ouverture et  l'exploitation des auto-écoles.