FIFM 2024: Simone Bitton revient sur son documentaire dédié à Edmond Amran El Maleh

Ce choix de sujet est le résultat d’une relation profonde et durable avec l’homme et son œuvre. "Je le connais depuis longtemps, depuis l’époque où, jeune cinéaste, je parcourais le Maroc caméra en main. Il aimait être entouré de jeunes, et nous étions proches. Nous partageons aussi cette identité de juifs marocains", raconte Simone Bitton.

Bien que le film ait été amorcé bien avant les événements récents à Gaza, le contexte géopolitique a incontestablement influencé son montage. "Ce qui se passe actuellement à Gaza et au Liban donne au film une résonance particulière. Il porte la voix d’un juif marocain qui refuse de s’identifier à Israël".

Et d’ajouter: "Nous disons clairement que ce qu’Israël fait aux Palestiniens et aux Libanais n’est pas fait en notre nom. Ils prétendent agir en notre nom, mais c’est faux. Ils usurpent notre identité et notre héritage. Ce film aurait toujours été important, mais aujourd’hui, il devient essentiel", souligne la réalisatrice.

Simone Bitton, passionnée par le documentaire, y trouve un mode d’expression fidèle à la réalité; "C’est le format qui me convient. Je regarde beaucoup de fictions, mais je ne ressens pas le besoin d’en réaliser. Pour moi, le documentaire est plus authentique, plus proche des faits."

À travers "Les Mille et Un Jours du Hajj Edmond", Simone Bitton rend hommage à l’héritage d’Edmond Amran El Maleh, tout en posant des questions essentielles sur l’identité, la mémoire et les responsabilités face aux enjeux contemporains.