Sport
Ismael Saibari, chef d'orchestre du festival des Lionceaux U23
28/06/2023 - 18:07
Amine OubahaIsmael Saibari s’est imposé mardi 27 juin, comme étant, la vedette incontestée du festival de buts, des Lionceaux face au Ghana (5-1) dans le cadre de la 2e journée de la Coupe d’Afrique des nations des U23. Une victoire qui a propulsé les hommes d’Issam Charai à la demi-finale de la CAN et à l’issue de laquelle, Saibari a confirmé son statut de joueur prometteur, tant attendu avec l’élite de la sélection marocaine A.
Des combinaisons avec Yanis Begraoui, des relances parfaitement maitrisées, des passes clés et des dribles spectaculaires, après sa démonstration de force, mardi soir contre le Ghana (5-1), Isamel Saibari s’est déclaré le chef d'orchestre incontesté, de cette soirée africaine où les Lionceaux, libérés de la pression, ont fait un pas considérable vers la qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
Saibari, figure de proue du festival
Après son récital marqué par un but sensationnel et trois passes décisives, la majorité des supporters marocains, observateurs ou journalistes ont posé la même question: pourquoi un joueur aussi talentueux et avec autant d’efficacité comme Isamel Saibari est resté au banc lors du match d’ouverture contre la Guinée? Une question que seul Issam Charai détient la réponse. En tout cas, Saibari a tout fait mardi soir face au Ghana. Il a régalé le public par ses gestes techniques, sa création de jeu, sa contribution défensive, son calme et sa finesse devant les filets, comme on l’a pu voir lors du deuxième but.
Sa présence dans le Onze titulaire a donné un visage différent à l’équipe nationale des U23, qui a certes débuté cette CAN avec une victoire, mais tout en laissant des inquiétudes en termes de prestation. Des doutes qui se sont dissipés hier avec le grand jeu proposé par la majorité des joueurs. La qualité des pépites marocaines a tapé dans l’œil avec notamment un Amir Ritchaldison, joueur pivot calme et serein, le feu follet Abdessamad Ezzalzouli, fidèle à ses percées de couloir et sa réussite incontestée dans les duels et Bilal El Khanouss ou encore Benjamin Bouchouari, des milieux de terrain excellents dans la relance et décisifs dans la dernière passe.
Saibari version identique de celle d’Adel Taarabt?
Victorieux dans les deux premiers matchs (Guinée et Ghana) ces jeunes joueurs se dirigent à pas surs vers le but escompté: qualification aux JO 2024. Mais jusqu’à présent rien n’est encore assuré. En plus de leur niveau footballistique de qualité pré-requis,c’est l’occasion parfaite pour ces Lionceaux d’apprendre comment rester "focus", jusqu’au bout et savoir allier technique et réalisme, surtout dans des compétitions africaine où l’efficacité prime sur le jeu plaisant et l’excès de confiance.
Des caractéristiques que l’on a pu sentir chez Saibari, un profil plus évolué de celui de l’ancien international Adel Taarabt. Sa conduite de balle, ses dribles et sa conservation de balle nous rappelle beaucoup de celle de l’ancien milanais, mais la distinction entre ses deux joueurs est que le premier propose un jeu propre sans déchets.
Isamel Saibari: "Jouer pour le Maroc est un choix du coeur"
Natif de Terrassa en Espagne, Saibarai a été formé en Belgique en passant, à son jeune âge, par les centres de formation de KVC Willebroek, Royal Sporting Club Anderlecht, avant qu’il ne signe son premier contrat professionnel en 2018 avec KRC Genk. Deux ans plus tard, il rejoint le PSV Eindhoven. Un jeune joueur prometteur repéré par Walid Regragui. Il avait déjà pris part aux entrainements de l'équipe première du Maroc à l'occasion des deux matchs préparatifs pour la Coupe du monde Qatar 2022: au Chili et au Paraguay.
Saibari a été courtisé par la Belgique pour qu’il porte le maillot des Diables rouges. Mais lui était persuadé de choisir le Maroc, tenant compte des origines purement marocaines (Ksar El Kébir). "Le Maroc est un choix du cœur", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse d’avant match face à la Guinée. En plus de ses qualités en tant que joueur, Ismael Saibari dégage confiance et sérénité.
Cela parait dans sa communication bien maitrisée: "Quand Walid Regragui m'a appelé, j’ai rapidement dit oui. Je voulais toujours joueur pour le Maroc. J’ai vu l’équipe A, ce qu’ils ont fait en Coupe du monde. Je pense que cette CAN est une plateforme pour nous pour se montrer. Je vois que la sélection marocaine sera capable de remporter un jour le Mondial. Ça commence par cette CAN U23". Des propos qui reflètent parfaitement la vision de ce jeune, âgé à peine de 21 ans. Il sait très bien que passer ou jouer dans les catégories de jeunes est une étape importante dans sa carrière.
Si Saibari poursuit son évolution, il aura certainement une place en mois de septembre prochain au sein de la tanière des Lions de l’Atlas, tout comme Bilal El Khanouss qui a eu la chance de jouer une Coupe du monde à l’âge de 18 ans.
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