Politique
Lachgar: "Le projet de loi de finances s'est heurté à l'ambition de l'État social"
20/11/2021 - 19:00
Imane BenichouDans son discours d’ouverture du Conseil national de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le premier secrétaire Driss Lachgar, a déclaré que le parti n’a pas caché son souhait de faire partie du gouvernement. "C’est pour cette raison que nous avons participé aux élections et travaillé pour améliorer nos résultats", a-t-il indiqué.
"Tous ceux qui prétendent avoir participé aux élections pour un autre but que de contribuer à la gestion des affaires publiques seraient des menteurs ou ne répondent pas à la raison et la logique électorales", a-t-il encore déclaré. "Alors pourquoi doit-on présenter un programme électoral aux électeurs, si on se présente aux élections pour être dans l’opposition ?", s’est-il interrogé.
Lachgar n’a pas manqué d’adresser de vives critiques au gouvernement. "Quand on constate la confusion du gouvernement à ses débuts, de sa quête pour asseoir sa main mise, et puis son rejet de toute approche participative, je vous avoue la justesse non seulement de rejoindre l'opposition, mais de l'opinion de nombreux membres qui faisaient pression pour retourner à l'opposition dès que les résultats des élections ont apparu", a-t-il affirmé.
Le premier secrétaire socialiste a accusé la majorité formant le gouvernement de faire pression vers "la domination absolue de tous les Conseils régionaux, et de la plupart des conseils provinciaux et des conseils des grandes villes". Il a en outre exprimé sa crainte que ces partis "n'utilisent cette hégémonie pour punir les conseils que nous dirigeons, ou que dirigent le reste des partis d'opposition, puisqu’ils sont les ordonnateurs dans leurs ministères en charge de projets dans les villes, les communes rurales, les provinces et les préfectures, et ce sont eux qui gèrent les budgets des conseils régionaux qui jouent des rôles non négligeables de développement".
Par ailleurs, Lachgar a vivement critiqué le Projet de loi de finances, qui, selon lui, "alourdit la dette extérieure et la dette publique", "exacerbe les inégalités fiscales", "et ne produit aucune valeur ajoutée sur le marché du travail et sur tous les services sociaux". Il a ensuite souligné que la mise en œuvre du PLF peut conduire à des tensions sociales menaçant toute quête pour une paix sociale durable. "De même, le projet de loi de finances s'est heurté à l'ambition de l'État social, qui, paradoxalement, était présente dans la déclaration du gouvernement", a-t-il ajouté.
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