Economie
Le secteur de l'automobile tourné vers une nouvelle ère
05/08/2021 - 16:12
Aïcha DebouzaPremier secteur industriel exportateur du Maroc depuis sept ans toutes industries confondues, le secteur de l’automobile a permis au Royaume de se positionner en première place, depuis 2017, en termes de production de voitures sur le continent africain et d’être le deuxième exportateur de voitures à destination de l’Europe.
Le Maroc compte aujourd’hui plus de 250 équipementiers installés et se dote d’une capacité de production d’environ 700.000 véhicules par an qu’il exporte vers 75 pays à travers le monde. "Le Royaume bénéficie d’une structure particulière de gouvernance. La monarchie est garante des stratégies long-termistes. C’est cette continuité qui a procuré au pays cette réussite", avance Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du commerce lors de la 4e édition des « Rendez-vous de l’Industrie » dédiée au secteur de l’automobile.
Leader africain de l’industrie automobile
"Le Royaume du Maroc s’affirme comme le leader africain de l’industrie automobile. Et le plan d’accélération industrielle (PAI) lancé en 2014 sous les hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI enregistre des résultats remarquables prouvés à travers plusieurs indicateurs", se félicite Kenza El Alaoui, directrice des Industries de l’automobile au sein du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. Avec plus de 160.000 emplois créés par le secteur de l’automobile sur la période 2014-2019, soit environ 180% d’objectif atteint, le Maroc dispose d’une capacité de production assez élevée partagée entre les deux groupes automobiles Renault et Stellantis.
À cet égard, la structuration proposée par le Roi a permis au secteur de l’automobile de développer un taux d’intégration local de plus de 60%, d’enregistrer en 2019, un chiffre d’affaires de 80 milliards de dirhams dont 31.7 milliards de valeur ajoutée, soit une fois et demie la valeur ajoutée de l’Office chérifien des phosphates (OCP), et de 72 milliards de dirhams en 2021. "C’est grâce aux mécanismes d’accompagnement que propose la PAI que notre entreprise a réalisé, durant les cinq dernières années, de forts investissements en capacité et en capabilité surtout", acquiesce Ayoub Daoudi, directeur général de Te Connectivity north africa, usine spécialisée dans les solutions de connectivité.
Des défis, mais surtout des opportunités
Une chose est sûre : les différents interlocuteurs présents lors de ce séminaire ont témoigné de l’efficacité du PAI mis en œuvre par SM le Roi Mohammed VI et ont exprimé leur accord quant à la compétitivité du Maroc sur l’échelle mondiale.
De leur côté, les enjeux d’avenir du secteur représentent, selon le ministre de l’Industrie et du commerce, des opportunités pour le Royaume car pouvoir éviter la taxe carbone sur le territoire européen est un challenge positif à relever.
Pareillement, la compétitivité ainsi que la mobilité verte ou mobilité électrique permettront au pays de faire face aux impératifs imposés par le développement technologique. "Nous avons besoin pour l’étape suivante, de rentrer dans de la recherche et développement et d’avoir une position forte dans le spatial civil pour les véhicules connectés", conclut ce dernier.
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