Les défis de la presse nationale au cœur des discussions de l'Assemblée Générale de l'ANME

Lors de l’ouverture de l’Assemblée, Fatima Ouriaghli, Vice-Présidente de l’ANME, a souligné les enjeux de cette rencontre, rappelant que plusieurs chantiers sont en cours pour résoudre les problèmes du secteur. Mokhtar Laghzaoui, Secrétaire Général, a présenté un rapport moral retraçant les quatre années d’existence de l’association, marquées par des mesures cruciales comme la garantie des rémunérations des salariés de la presse durant la crise de la COVID-19.

La situation financière a été détaillée par Khalid El Horri, Trésorier de l’ANME, qui a annoncé un excédent net de 1 million de dirhams, destiné à la formation des journalistes. Malgré des dépenses d’exploitation importantes, une gestion rigoureuse a permis à l’association de stabiliser sa trésorerie.

Les interventions ont également mis en lumière les lacunes structurelles du secteur, indique un communiqué de l'ANME. Younes Moujahid, Président du Conseil de la presse, a insisté sur la nécessité de restructurer les entreprises de presse pour garantir le respect des règles déontologiques. Abdelkabir Akhchichen, Président du Syndicat de la presse nationale, a dénoncé la précarité grandissante du secteur et appelé à une refonte du cadre légal pour lutter contre la médiocrité.

Le problème de la prolifération des faux journalistes a été soulevé par Abdellah El Bakkali, Président de la Commission de la Carte de Presse, qui a alerté sur le nombre croissant de cartes de presse attribuées à des individus non qualifiés. Driss Chahtane, Président de l’ANME, a clôturé l’Assemblée en insistant sur l’importance d’instaurer un cadre légal strict et de renforcer les critères d’octroi des soutiens financiers de l’État aux entreprises de presse structurées.

L’Assemblée a mis en lumière la nécessité urgente de réformes pour renforcer le secteur médiatique national, en vue des grands défis à venir.