Société
Migration: des Soudanais arrivent par centaines à Oujda
21/08/2021 - 19:00
Aïcha DebouzaFace à cette situation de vulnérabilité pointée par l’épidémie de Covid-19, la ville d’Oujda a été témoin de l’arrivée de quelque 300 migrants subsahariens. Généralement âgés de 16 à 26 ans, de nationalité soudanaise, ces derniers traversent les frontières terrestres Maroco-Algériennes en provenance des zones d'El Fasher, du Khartoum, d’Om darman et de Darfour, selon leurs déclarations. "Nous sommes dans une situation difficile et face à des disponibilité limitées", annonce l’AMSV dans son communiqué.
Du coup, l’Association lance un appel aux autorités locales et régionales pour une intervention urgente "d'une manière qui préserve aux migrants leur dignité, leur humanité et leurs droits dans les aspects sociaux, médicaux et juridiques, y compris leur droit au logement". Elle exhorte aussi l’Organisation Internationale pour les Migrations au Maroc (OIM) de réagir afin de protéger leurs droits tels que stipulés dans les conventions et pactes internationaux.
Afin d'intensifier l'action immédiate et trouver des formules de coordination sur le terrain, l’AMSV sollicite la mobilisation de "toutes les associations sérieuses à Oujda". Selon elle, le mieux serait de développer une stratégie locale de suivi pour aborder et exposer toutes les violations qui affectent ces migrants soudanais et les migrants au niveau de la région en général.
Les besoins des migrants sont "plus grands"
Malgré l'intervention de quelques associations, de l’église, et de "certains bienfaiteurs" fournissant des services et une assistance humanitaires très importants, les besoins des migrants se voient "plus grands que les terribles pénuries d’aliments, d’abris ou encore de vêtements".
Beaucoup d’entre eux venus à Oujda sont en fuite des centres de détention et des des prisons en Libye (Zuwara, Al-Zawiya, Sakka, Abu Salim à Tripoli, Bani Walid, etc.), où la durée de détention variait entre 4 et 18 mois. "Certains d’entre eux y ont passé plus de trois ans dans des conditions brutales", déclare l’Association dans son communiqué.
"Actuellement beaucoup d'entre eux passent la nuit aux abords de l'église, qui abrite nombre d'entre eux, notamment des blessés et des malades, la plupart d'entre eux se réfugient dans les trottoirs et les ruelles adjacentes à la vieille ville", souligne le communiqué.
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