Omra du Ramadan 2023: les agences de voyages dos au mur

Nombreuses étaient les agences de voyages qui misait sur Al Omra, notamment celle du Ramadan, pour booster leur chiffre  d’affaires. Seulement, cette donne a changé ces dernières années avec notamment l’augmentation des tarifs et  l'insuffisance de l'offre des sièges en aérien. Cette année encore, un manque de visibilité pèse sur cette saison 2023. Bien que les autorités saoudiennes aient annoncé la suppression de la condition d’âge qui interdisait aux femmes non accompagnées âgées de moins de 45 ans d’accéder au territoire saoudien, les voyagistes, qui avaient la possibilité de réserver directement auprès des compagnies aériennes ou des hôtels avec plus de fluidité et de liberté, se retrouvent dans une situation complexe.  

Ils se heurtent à une problématique de l'offre aérienne pouvant même mettre en danger les perspectives des professionnels pour la saison.

Dans une déclaration à SNRTnews, un voyagiste, qui requiert l'anonymat, a annoncé que le secteur des voyages est actuellement confronté à une spéculation effrénée de la part des compagnies aériennes. Il a également révélé une hausse des tarifs pour la Omra, notamment des hôtels à la Mecque et la Médine, avec des chambres bas de gamme passant de 200 riyals saoudiens (548,13 dirhams) à 800 riyals saoudiens (2.192,50 dirhams), et des chambres de moyenne gamme de 500 riyals saoudiens (1.370,32 dirhams) à 1.300 riyals saoudiens (3.562,82 dirhams). Les prix des vols n’ont pas été épargnée par cette hausse. Selon le même voyagiste, le tarif d’un vol indirect est passé de 8.000 dirhams à 13.000 dirhams alors que celui d’un vol direct est passé de 12.000 dirhams à 15.000 dirhams.

Même son de cloche auprès d’une responsable des réservations du Hajj et de la Omra d'une agence de voyages basée à Casablanca. "La saison de cette année a démarré avec succès en comparaison avec la même période de l'année dernière, seulement, nous sommes surpris par cette baisse de l’offre aérienne", a-t-elle indiqué.

D’ailleurs, pour gérer cette situation, cette agence a adopté certaines mesures. "Nous n'avons pas confirmé avec les clients ni pris leur argent ou leur passeport avant d'avoir un vol confirmé. Une fois que la réservation aérienne est validée, nous procédons à la réservation pour les clients et prenons alors leur argent et leur passeport", a-t-elle expliqué. D’autres, par contre, ont demandé le versement de la moitié du coût du voyage pour la réservation pour les clients, prenant ainsi un grand risque si le problème des billes d’avion n’est pas résolu.