Omra du Ramadan: les vols manquent à l'appel

Les désireux de visiter la "terre sainte" pendant le mois de Ramadan devront croiser fortement leurs doigts. Les restrictions sanitaires imposées par l’Arabie Saoudite sont bien tombées. Mais comment y accéder si l’offre ne correspond pas à la demande ? "Outre la hausse des tarifs proposés, il faut souligner que jusqu’à présent, aucun vol supplémentaire n’a été programmé ni par Royal Air Maroc (RAM) ni par l’Arabie saoudite", explique Mustapha Aouzir, propriétaire d’une agence de voyages et membre de l’Association nationale des agences de voyages du Maroc.

En effet, le professionnel explique que les compagnies aériennes proposent d’habitude un certain nombre de vols pour chaque agence qui en fait la demande afin de faciliter l’achat des billets et faire gagner aux deux parties d’importants bénéfices. "Normalement, on faisait des demandes auprès des compagnies qui nous proposaient des quotas soit par un groupe de 50 personnes ou de 40 personnes. Cette année, ce n’est plus le cas. Le maximum qui a été donné par la RAM est 20 billets", souligne Mustapha Aouzir, qui dit ne pas comprendre pourquoi les compagnies ont pris de telles décisions.

Même son de cloche chez Abderrafie Azzouzi, patron d’une agence de voyages, pour qui la situation se montre alarmante. Les deux professionnels comme beaucoup d’autres s’inquiètent de la situation. Car pour la plupart d’entre eux, les packs Omra 2022 ont déjà été vendus. "Pour le moment, il n’y a que des vols réguliers. Les places sont limitées et presque introuvables, car une grande partie des sièges ont été réservés. Même si la demande n’est pas conséquente, les places ne sont pas disponibles. Des agences qui ont déjà vendu des packs Omra risquent de rendre les passeports à leurs clients", souligne Abderrafie Azzouzi.

Pour rappel, depuis le 5 mars 2022, les conditions d’entrée en Arabie Saoudite ont été assouplies. Ce pays avait annoncé la levée de la plupart des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en dispensant, notamment les voyageurs vaccinés de la mise en quarantaine ou de tests de dépistage. Bien que le port du masque ne soit plus obligatoire à l'extérieur, il le reste toutefois dans les lieux clos. Quant à la distanciation sociale, elle n’est plus exigée dans les espaces publics, y compris dans les mosquées.

Contactée par l’équipe SNRTnews, la RAM n’a pas donné suite à nos sollicitations.