Société
Les personnes ayant reçu les 2 doses du vaccin Sinopharm exclues de la ’Omra ?
12/11/2021 - 13:17
Khaoula Benhaddou
Nombreux sont les Marocains, n'ayant pas encore reçu leur 3e dose, qui ne pourront pas effectuer le rite de la ’Omra. Et pour cause, l’Arabie Saoudite ne reconnait pas actuellement le vaccin Sinopharm. Que faire dans cette situation? Quels sont les vaccins reconnus par l’Arabie Saoudite? Quels impacts sur les agences de voyages?
"Nous sommes devant un grand dilemme. Si le Maroc a autorisé la vaccination avec Sinopharm, plusieurs pays ne l’approuvent pas comme c'est le cas notamment de l’Arabie Saoudite. Face à cette situation, plusieurs clients marocains ont été contraints à reporter, voire d’annuler leur voyage à la Mecque", regrette Amouze Houssine, voyagiste.
L’Arabie saoudite, qui a levé la distanciation sociale, a limité, à partir du 10 octobre, l’accès aux lieux saints aux personnes complétement vaccinées. Les sérums autorisés dans ce pays arabe sont Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson.
Face à cette restriction, les fidèles vaccinés avec Sinopharm ne pourront pas accomplir leur rituel de la 'Omra. Pour contourner cette contrainte, les voyagistes conseillent aux Marocains souhaitant faire leur petit pèlerinage d’opter pour une 3e dose différente. "Je conseille aux personnes qui n’ont pas encore reçu leurs 3e dose d’opter pour Pfizer. C’est uniquement comme ça qu’ils pourront se rendre en Arabie Saoudite", confirme Amouzz houssine, avant d’ajouter: "je pense que ces restrictions vont changer dans les jours à venir puisque des pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne ont fini par accepter les visiteurs vaccinés par Sinopharm. J’espère que l’Arabie Saoudite fera de même surtout à l’approche du mois de Ramadan qui représente une occasion pour booster le secteur", conclut notre interlocuteur.
Un coup dur pour les agences de voyage
Force est de noter que plusieurs voyagistes au Maroc étaient spécialisés dans la 'Omra et le Haj. Avec la crise sanitaire, nombreux sont ceux qui ont migré vers de nouvelles niches pour pérenniser leurs business. Les agences qui misent toujours sur la 'Omra et le Haj se retrouvent aujourd'hui dans une situation délicate. "Après des mois de vaches maigres à cause de la fermeture des espaces aériens, on se retrouve encore une fois limités à cause des vaccins et des nombreuses restrictions imposées par les pays d’accueil. Par exemple, l’Arabie Saoudite impose aux pèlerins un confinement de 5 jours dans des hôtels fixés par les autorités. Cette période est donc déduite de la durée du voyage. Ainsi, le pèlerin ne peut pas se rendre à Médine. Ces restrictions poussent plusieurs agences à annuler carrément les offres de la 'Omra", se désole Amouze.

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