Politique
Parcours d'Aziz Akhannouch, le nouveau Chef de gouvernement
07/10/2021 - 19:25
Aïcha DebouzaFils d’Ahmed Oulhaj Akhannouch, grand entrepreneur et homme d’affaires qui avait fait fortune dans le pétrole et les hydrocarbures, Aziz Akhannouch est né en 1961 à Tafraout et grandit à Casablanca dans une famille amazighe entouré de ses frères et sœurs.
Il y réalise toutes ses classes, de l’école primaire au baccalauréat pour ensuite intégrer l’université francophone de Sherbrooke au Canda où il obtient son MBA en 1986. Pour donner de la consistance pratique à son diplôme, le jeune lauréat fait un stage à ELF, une grande société pétrolière française.
Dès son retour au Maroc, il intègre la société Afriquia à titre de directeur général adjoint. Il y fourbit ses armes de jeune gestionnaire et y met en application un plan de restructuration articulé autour de quatre pôles d'hydrocarbures: le carburant, les lubrifiants, les fluides et le gaz. Surtout après la mort du vieux pionnier qu’est son père, rendant son dernier souffle en 1995. Après qu'il ait passé l'arme à gauche, la ville d’Agadir lui fait honneur en nommant une de ses rues par son nom. Il s'agit de l'ex-rue de Marrakech renommée avenue "Hadj Ahmad Akhnouch".
Le groupe se développe également en fusionnant avec le groupe Oismine. Ce dernier compte une soixantaine d’entreprises et des dizaines de marques dans les secteurs de l’énergie, des médias et des services.
Progressivement, Aziz Akhannouch investira des secteurs qu'il juge indispensables au rayonnement et à la diversification de ses activités entrepreneuriales. Il ne s’empêche pas de diversifier ses activités et commence par investir dans les médias, en rachetant tout d’abord le groupe Caractères, éditeur de différents titres au Maroc, puis en intégrant le capital du deuxième opérateur de télécoms du Maroc, Méditel. Ce n’est qu’en 2000 qu’il se lance dans la politique.
Il occupe ainsi le poste de président du Conseil régional de Souss-Massa-Draa, de 2003 à 2007 et enchaîne quelque huit autres postes politiques. Egalement membre du bureau de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), il est élu en 2016 à la majorité, président du RNI. Avec son nouveau statut de patron du parti de la colombe, il choisit de se lancer corps et âme en succédant à Salaheddine Mezouar.
5 ans après, il arrive à dépoussiérer un vieux parti et à le faire renaître de ses cendres. Mais pas seulement. Avec 102 sièges, il remporte haut la main les élections législatives du 8 septembre. Le 10 septembre, SM le Roi Mohammed VI le reçoit et le nomme Chef de gouvernement. Une nouvelle ère s'ouvre ainsi au parti de la colombe et à son président chargé par le Souverain de former le nouveau gouvernement.
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