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Régionales et départementales françaises: l'absentéisme, principal fait marquant
28/06/2021 - 20:06
Lamya Ben Malek (Stagiaire)C’est la grande victoire des républicains qui marque ces élections, en plus des coalitions formées pour faire barrage à la montée du RN prévue par les sondages. Ayant trop usé de l’axe sécuritaire lors des campagnes, l'extrême droite s’en est retrouvée prise à son propre piège, en décourageant ses propres électeurs.
La grande réélection des présidents sortants fait lumière sur la grande visibilité non négligeable que leur offraient leurs mandats terminés et à présent, reconduits.
67% d'abstentionnistes
Mais ce que nous rappellent incontestablement les élections françaises de ce dimanche 27 juin 2021, c’est l’abandon des urnes d’une grande partie des citoyens, parmi elle, les classes populaires et les jeunes -qui représentent la majorité des citoyens n’ayant pas voté-. Selon les estimations d’Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, le taux d’abstention s’élève à 67% lors de ce second tour des élections.
Alors que le Premier ministre français, Jean Castex, appelait solennellement tous les Français à voter pour ne pas "faire perdre la démocratie", la majorité des Français a répondu par la désertion des bureaux de vote en atteignant un taux historique d’abstention.
Ce phénomène de désertion vient inévitablement mettre au cœur des débats publics, des questionnements sur la classe politique française et sa capacité à fédérer.
Certains estiment qu’il est temps de changer considérablement l’offre politique, qui ne répond plus aux revendications de la vox populi. D’autres déplorent encore la gestion des élections par le gouvernement en pointant des informations floues, l’insuffisance des bulletins de vote dans certains bureaux, ainsi qu’une communication tardive.
Désintérêt et méfiance des citoyens
Pour plusieurs analystes la violence de l'abstentionnisme formule une réelle réponse de désintérêt et méfiance des citoyens. La source ? Une offre politique qui ne ferait plus écho, et surtout, des campagnes qui ne parleraient pas à tous, notamment aux jeunes.
Malgré les efforts déployés pour motiver ces derniers à privilégier le scrutin ce dimanche 27 juin, nombreux d'entre eux ont trouvé les moyens déployés "incongrus" et "infantilisants".
Pour Philippe Moreau Chevrolet, Professeur à Sciences Po Paris, la campagne « Dimanche, avec mes potes je vote » n’aurait pas rempli sa fonction première de pédagogie. Beaucoup de Français ignorent encore les enjeux d’élections départementales ou régionales. Une chose est sûre, ces élections françaises ont provoqué de nombreuses remises en question et la scène politique n’en reste pas indifférente.
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