Politique
Sahara: pour le Maroc, la bataille diplomatique est définitivement pliée
13/02/2022 - 21:30
MAP
Pour le Maroc, la bataille diplomatique est définitivement pliée preuve en est que la seule perspective discutée et envisagée aujourd'hui est celle de l’autonomie sous souveraineté marocaine, estime le politologue Mustapha Tossa.
Même des adversaires “acharnés et sournois” d’hier y consentent aujourd’hui alors que la légalité internationale incarnée par l’ONU n’évoque plus l’hypothèse d’un référendum devenu avec le temps "caduc et impraticable”, souligne Mustapha Tossa dans une analyse publiée, dimanche, dans le média en ligne “Atlasinfo”.
"Que faire du polisario et ses milices ? Que faire des séquestrés des camps de Tindouf en Algérie ?", s’interroge le politologue pour qui "jamais ces questionnements n’ont paru aussi pertinents et aussi légitimes. Et pour cause: ce qui est communément appelé “l’affaire du Sahara” est en train de virer à l’impasse pour le régime algérien et à une grande source d’angoisses pour la communauté internationale".
Pour l’Algérie, l’affaire se complique et oblige à des contorsions dont le prix politique est lourd, car isolé dans son entêtement à soutenir les séparatistes du polisario, "le régime algérien navigue jusqu’au ridicule dans les contradictions", souligne l'éditorialiste expliquant que d’un côté sa diplomatie claironne qu’elle n’a rien à voir avec ce conflit, et de l’autre côté son armée donne gîtes, couverts et armements lourds aux milices du polisario.
D’un côté, le régime algérien mobilise son arsenal diplomatique pour vendre la chimère séparatiste, de l’autre il refuse de se considérer comme partie prenante de cette crise régionale et participer aux tables rondes que les Nations-Unies s’apprêtent à organiser pour trouver une issue politique à ce conflit artificiel, relève le politologue.
En termes de pertes, poursuit-il, le "polisario" a déjà agi comme un venin destructeur pour les capacités algériennes. Son soutien coûte énormément à l’économie de l'Algérie qui aurait pu mobiliser ses richesses pour soigner les plaies sociales du citoyen algérien, dont une majorité de jeunes n’a pour horizon que la mortelle traversée de la Méditerranée, relève Tossa.

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