Société
Santé: 2022, l’année de tous les défis
26/12/2022 - 22:30
Khaoula BenhaddouLa crise sanitaire a levé le voile sur les failles du système sanitaire marocain. Conscient de cela, le Royaume, sous les instructions de SM le Roi Mohammed VI, a pris d’une main de fer le dossier et a réussi à avancer sereinement dans ce chantier, en s’appuyant sur les moyens et potentialités du pays et de ses institutions.
Vaccination, un modèle international
Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la propagation due la Covid-19, le Royaume a pris depuis l’enregistrement du premier cas covid, toutes les mesures nécessaires pour préserver la santé des populations.
Le Maroc a été, rappelons là, l’un des premiers pays à avoir lancé une campagne de vaccination en janvier 2021. Grâce à cette campagne, une large partie des citoyens marocains ont développé une immunité vaccinale. Pour préserver cet acquis et protéger les personnes vulnérables, la dose de rappel a été indiquée en juin 2022.
Grâce à cette campagne vaccinale, le Royaume figure aujourd'hui parmi les pays leaders sur les plans régional et continental quant au nombre des vaccinés comme l’explique le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé Tayeb Hamdi. "Le Maroc a construit en 2021 un socle et une bonne base dans sa gestion de la crise sanitaire en offrant aux citoyens une vaccination large, précoce, solide et gratuite. Cette campagne de vaccination nous a permis d’entamer l’année 2022 avec beaucoup de sérénité. L’apparition d’Omicron n’a fait que renforcer les efforts du Royaume pour faire face à cette pandémie", a indiqué Hamdi, avant d’ajouter: "Fort heureusement, la vie a repris son court normal en 2022. La vie sociale n’a pas été impactée et l’économie a pu décoller grâce à la vision Royale et à la mobilisation de tous les acteurs de la société", explique le spécialiste qui souligne que le Maroc "a appris à gérer la crise sanitaire d’un bras de fer notamment grâce à la campagne de vaccination et a été classé 6e au monde en devançant plusieurs pays du Nord".
L’usine de Benslimane, un hub incontournable
Le 27 janvier 2022 est une date qui restera à jamais dans les annales de l’histoire marocaine grâce au lancement de travaux de réalisation d’une usine de fabrication de vaccins anti-covid et autres vaccins. Ce projet structurant réalisé sous les hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI contribuera à assurer la souveraineté vaccinale du Royaume et du Continent africain dans son ensemble.
Cette unité industrielle est destinée à positionner le Royaume en tant que hub biotechnologique incontournable en Afrique et dans le monde, capable d’assurer les besoins sanitaires du Continent à court et à long terme, en y intégrant la recherche pharmaceutique, le développement clinique, la fabrication et la commercialisation de produits biopharmaceutiques de grande nécessité.
L’unité de Benslimane consiste en la mise en place d’une usine de fabrication et de mise en seringue de vaccins (anti-Covid et autres vaccins), disposant de 3 lignes industrielles dont la capacité combinée de production atteindra 116 millions d’unités en 2024. Ces lignes seront dédiées à la production de seringues pré-remplies, de flacons de liquides et de flacons lyophilisés. L’investissement projeté est d’environ 200 millions d’euros, et le lancement de la production des lots d’essais est prévu le 30 juillet 2022.
Le projet ambitionne, à long terme (2023-2030), la création d’un Pôle africain d’innovation biopharmaceutique et vaccinale au Maroc reconnu mondialement et ce, dans le cadre d’un partenariat entre des acteurs majeurs internationaux dans les domaines de recherche et de développement de technologies de pointe dans les vaccins et produits bio-thérapeutiques et toutes les institutions marocaines de tutelle, notamment le ministère de l’Enseignement Supérieur, celui de la Santé, le ministère de l’Intérieur, celui de l’Industrie et celui des Finances.
Un transfert de savoir-faire massif et en continu est prévu à ce titre pour positionner le Royaume dans les 5 années à venir en tant que locomotive du Continent en recherche, développement et production de produits biopharmaceutiques de pointe.
Marquant un tournant décisif en matière de santé publique et de développement d’un nouveau savoir-faire national, l'usine de Benslimane est l’une des très rares structures du genre sur le continent africain.
Pour Tayeb Hamdi, le Royaume s’est démarqué grâce à cette initiative Royale. "Certes le Maroc a assuré depuis le début de la crise tous les outils nécessaires pour faire face à la pandémie en assurant les masques, les tests et les traitements, mais il ne s’est pas arrêté là. Le Royaume s’est engagé à encourager la recherche scientifique et a garanti la souveraineté médicamenteuse", a précisé Hamdi.
Le chantier de la couverture sociale
Pour venir en aide aux personnes vulnérables et assurer une prise en charge sanitaire équitable, le Maroc s’inscrit depuis quelques mois dans un chantier gigantesque qui consiste à assurer une couverture médicale à toutes les tranches de la société
Réalisé sous les hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, la généralisation de la couverture médicale, se veut un projet national historique reflétant l'engagement de l'État à assurer aux citoyens un régime unifié de l'assurance maladie obligatoire de base.
La mise en œuvre de ce vaste chantier sociétal a été opérée dans le plein respect du calendrier préalablement fixé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour Tayeb Hamdi, ce chantier Royal permettra de venir en aide aux personnes vulnérables. "Pour faire face aux risques sanitaires, nous avons besoin d’un système de santé efficace et de programmes de gestion de crise bien ficelés. Le Maroc a tiré des leçons de la crise sanitaire et a décidé de refondre son système de santé", estime Hamdi. Et à lui de poursuivre: "La crise a montré combien les pauvres payent le plus durant les crises d’où l’importance du chantier de généralisation de la couverture sociale".
Il convient de noter que la généralisation de la couverture médicale figure parmi les piliers du chantier de la protection sociale, qui comprend également la généralisation des allocations familiales durant les années 2023 et 2024 qui profitera à 7 millions d’enfants en âge de scolarisation, en sus de l'élargissement de la base des inscrits dans les systèmes de retraite, et la généralisation de l'indemnisation pour perte d'emploi en 2025.
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