Société
Conditions climatiques extrêmes: comment le Maroc y fait face?
25/04/2024 - 11:32
Morad Karakhi | Mohammed FizaziLe Royaume a subi une longue période de sécheresse, pendant laquelle les précipitations ont considérablement diminué par rapport aux moyennes habituelles, en plus d'une augmentation sans précédent des températures. La ville d'Agadir a enregistré un record de température avec 50,4°C à l'été 2023.
Dans ce contexte, l'expert en changements climatiques, Mounir Tamam, a déclaré que le Maroc, comme d'autres pays dans le monde, est affecté par le changement climatique, qui se manifeste dans le royaume par des perturbations dans les précipitations et une forte augmentation des températures, conduisant à des phénomènes climatiques extrêmes ayant un impact négatif sur les ressources naturelles, les écosystèmes et la production agricole.
Tamam, dans une déclaration à SNRTnews, a expliqué qu'en conséquence, les années précédentes ont été marquées par plusieurs phénomènes, notamment des activités orageuses durant l'été causant des inondations dans les régions du sud, les hautes terres de l'Atlas, les pentes sud-est, et le sud de l'est du royaume, ainsi qu'une augmentation des incendies de forêt.
Il a affirmé que le Maroc, conscient des conséquences du changement climatique sur les écosystèmes et les secteurs sociaux et économiques, a mis en place un plan national pour le climat 2020-2030, visant à établir les bases d'un développement à faible teneur en carbone et résistant au changement climatique, ainsi qu'un plan national d'adaptation à ces changements.
Le royaume a également rejoint les efforts internationaux pour lutter contre le changement climatique en adhérant à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en ratifiant le Protocole de Kyoto et l'Accord de Paris sur le climat.
Notre interlocuteur a souligné la nécessité de prendre en compte les changements climatiques et leurs phénomènes extrêmes dans les projets futurs dans tous les domaines afin d'établir des politiques publiques efficaces et capables de s'adapter aux défis futurs, dans tous les secteurs concernés, y compris l'agriculture, la santé, l'eau et les projets d'urbanisme.
Au niveau agricole, par exemple, le ministère de tutelle oeuvre à développer une agriculture durable et plus flexible en améliorant l'efficacité de l'utilisation de l'eau par l'irrigation et la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles, en plantant des arbres, y compris des variétés adaptées aux régions arides, en développant l'agriculture biologique, et en renforçant et diffusant des technologies de conservation des sols, et en poursuivant le programme d'assurance agricole.
L'expert en changements climatiques a également souligné le rôle important joué par la Direction générale de la météorologie, qui surveille les phénomènes climatiques extrêmes et en avertit, tout en fournissant des rapports scientifiques utilisant les dernières technologies.
La Direction générale de la météorologie joue aujourd'hui un rôle central en tant que principal fournisseur d'informations météorologiques et climatiques, en développant des solutions et des outils pour soutenir la prise de décisions au niveau des politiques publiques, garantissant ainsi la protection et l'adaptation aux changements climatiques.
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