Economie
Transfert de fonds à l'international pour les études: le mode opératoire expliqué par Nadia Fettah
05/01/2023 - 13:12
Morad Karakhi | Mohamed BerradaEn réponse à une question de Khadija Zoumi, députée du groupe Istiqlalien à la Chambre des représentants, relative au transfert de fonds à l'international pour les étudiants poursuivant leurs études à l'étranger, la ministre de l'Economie et des finances, Nadia Fettah, a rappelé que la somme maximale autorisée est fixée selon les documents fournis par l'université où l'étudiant est inscrit.
En plus de ces frais de scolarité, les banques peuvent transférer jusqu'à 12.000 dirhams par mois à l'étudiant pour couvrir les charges du quotidien, rappelle la ministre dans sa réponse écrite, consultée par SNRTNews. L'étudiant peut continuer de bénéficier de cette autorisation jusqu'à un an après la fin de ses études.
En ce qui concerne les modalités à suivre, Nadia Fettah a précisé que l'étudiant doit domicilier un compte pour études à l'étranger auprès d'une agence bancaire au Maroc, qui sera la seule habilitée à lui transférer les fonds dans son compte en banque à l'étranger. La domiciliation au Maroc peut se faire sur le compte bancaire de l'un des deux parents. Et de poursuivre que tout transfert par l'institution bancaire est conditionné par la présentation de pièces justificatives, comme l'attestation de scolarité, les factures, le contrat de bail...
Nadia Fettah a également précisé dans sa réponse, que les agences de transfert de fonds acceptent l'envoi d'argent par les Marocains résidant au Royaume aux membres de leur famille à l'étranger, en cas de nécessité. Le plafond est fixé à 10.000 dirhams par an. Pour effectuer l'envoi, l'agence demande, en application des exigences de Bank Al-Maghrib, une photocopie de la pièce d'identité de l'envoyeur et du destinataire, ainsi qu'une preuve de lien familial. La loi de change en vigueur n'empêche en rien, selon la ministre, les mères d'envoyer de l'argent à leurs enfants, qu'ils soient étudiants ou non.
L'exception russe
Le cas des étudiants marocains en Russie représente une exception, du fait des conséquences de la guerre en Ukraine. Bien que les banques marocaines autorisent les virements vers ce pays, ces derniers sont rejetés après des semaines d'attente, par des institutions bancaires intermédiaires (américaines et européennes), à cause des sanctions appliquées contre la Russie. C'est ce qu'a révélé le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita en réponse à une question parlementaire sur le sujet.
Le ministre a précisé que 3.500 étudiantes et étudiants sont concernés, ajoutant qu'il n'est pas possible pour l'ambassade du Maroc d'entreprendre le transfert de fonds au profit des membres de la communauté marocaine en Russie, pour des considérations techniques, juridiques et pratiques.
Nasser Bourita a souligné qu'un nombre important de banques russes ont été déconnectées du système "Swift", qui permet le transfert des fonds à l'international. L'ambassade du Maroc à Moscou a travaillé en coordination avec les autorités compétentes pour sensibiliser les universités russes à la nécessité d'aider les étudiants afin qu'ils puissent ouvrir des comptes bancaires avec des banques encore connectées au système financier "Swift".
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