Société
Vaccination des 12-17 ans: pourquoi est-ce important?
24/08/2021 - 10:55
Aïcha DebouzaUne vingtaine de jours avant la rentrée scolaire du 10 septembre, l’inquiétude monte. Alors que le variant Delta du Covid-19 s’avère particulièrement contagieux, le gouvernement souhaite accélérer la campagne de vaccination qui cette fois, a été élargie aux 12-17 ans. Une tranche d’âge un peu critique car sous tutelle, les jeunes concernés ne peuvent procéder à la vaccination que si leurs parents sont d’accords.
Une immunité collective tant rêvée
"La vaccination n’est pas obligatoire, mais nous essayons de mobiliser la majorité des parents d’élèves à faire vacciner leurs enfants car sans ça, nous ne pourrons jamais atteindre l’immunité collective au sein des écoles", explique Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves (FNAPEM). En effet, et à trois semaines seulement de la rentrée scolaire, la 4e vague de la pandémie pourrait être celle des enfants. La recherche de l’immunité collective s’annonce plus complexe depuis l’émergence du variant Delta et inatteignable même sans eux.
"Les enfants sont un réservoir viral très important", souligne Said Afifi, pédiatre et membre du Comité scientifique et technique. Il explique que si ces derniers sont moins touchés par la maladie, ils restent tout de même un facteur moteur de la circulation du virus et leur taux de contamination augmente sensiblement. Une responsabilité devant laquelle la plus part des parents ne reculent pas à l’exception de quelques réticences. "Nous devons faire confiance à notre gouvernement et arrêter de psychoter pour rien. C’est d’abord pour les protéger que nous faisons ça", s’inquiète Noureddine Akkouri.
La vaccination contribue également à éviter de transmettre le virus à la famille et aux amis, et protège les personnes susceptibles de devenir très malades à cause de la COVID-19. Plus le nombre de personnes vaccinées sera élevé, plus le retour à une vie plus normale sera rapide. Mais dur à saisir lorsque nous sommes responsables de la bonne santé de notre progéniture. "Il n’y a pas à s’inquiéter. Fait savoir Said Afifi. Les vaccins Pfizer que nous avons reçus se sont avérés efficaces et sans risques même sur les mineurs dans des pays tels que la France, les Etats-Unis ou encore l’Allemagne."
L’enseignement à distance a fait preuve de "défaillances"
Par ailleurs, il est aussi utile de noter qu’une immunité collective est nécessaire voire "seule chance" qui permettrait à l’enseignement en présentiel de reprendre cours. "Sans ça, il nous est impossible de rattraper les cours en présentiel et l’enseignement à distance nous est inconcevable car il a bien fait preuve de nombreuses défaillances", ajoute le président de la FNAPEM. Selon lui, toutes les familles n’ont pas les moyens de se procurer des ordinateurs, tablettes, portables adaptés avec une connexion parfaite. Et ceci pourrait, si ce n’est déjà fait, éventuellement entraîner des décrochages scolaires.
"En ce qui est des élèves non vaccinés, étudier en présentiel ou à distance dépendra de la situation épidémiologique du pays. Nous étions en zone orange, et nous nous retrouvons aujourd’hui en rouge. La situation s’avère très délicate et nous ne pouvons plus faire comme avant. Il faut réagir, contribuer à l’immunité collective du pays et respecter les mesures barrières le plus possible", conclut Said Afifi.
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