Société
CESE: 70% de Marocains considère le gardiennage de voiures comme une mendicité déguisée
20/03/2024 - 18:41
Morad Karakhi | Mohammed FizaziLe Conseil économique, social et environnemental (CESE) a mis en lumière un certain nombre de "comportements masqués" qui peuvent être considérés comme des actes de mendicité, indépendamment des situations dans lesquelles les mendiants demandent explicitement l'aumône ou l'aide financière, tels que les gardiens de voitures, les vendeurs de mouchoirs en papier, les désodorisants pour voitures, et les groupes qui réalisent des performances dans l'espace public.
Selon les résultats d'un sondage citoyen lancée par le CESE via sa plateforme numérique "ouchariko" sur le phénomène de la mendicité, qui ont été publiés dans un avis, 72,27 % des participants considèrent que l'activité de gardiennage de voitures est une forme de mendicité.
De nombreux participants à la consultation en ligne ont souligné que le phénomène de la mendicité "ne se limite pas aux mendiants qui tendent la main, mais s'étend également aux personnes qui portent des gilets, dont le nombre dépasse celui des voitures garées".
En revanche, la même source a indiqué que les participants à la consultation ont montré une tolérance envers les personnes qui vendent des produits à bas prix ou fournissent des services simples tels que la vente de mouchoirs en papier et de désodorisants pour voitures, etc., où seulement 29,81 % d'entre eux ont exprimé que ces comportements sont une forme de mendicité.
Selon les résultats de la même consultation, seulement 12,08 % des participants considèrent que les personnes ou les groupes artistiques qui présentent des performances dans l'espace public "sont considérés comme des mendiants".
Concernant les principales raisons qui encouragent la pratique de la mendicité sous toutes ses formes, la moitié des participants a évoqué le manque du système de vie sociale et des politiques sociales publiques, tandis qu'un tiers des participants a parlé de la faiblesse des liens de cohésion sociale; tels que la désintégration familiale et la diminution de la solidarité.
Dans l'ensemble, plus de 88 % des participants à la consultation ont considéré que "la mendicité est une activité lucrative qui attire de nombreuses personnes". À cet égard, un grand nombre de participants à la consultation en ligne ont exprimé "la difficulté de distinguer entre les personnes réellement dans le besoin et celles qui font de la mendicité un métier, voire une activité criminelle".
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