Technologie
Cybersécurité: un expert explique le hack de près de 500 millions d’utilisateurs WhatsApp
05/12/2022 - 18:39
Sami NouaimSelon les dernières données du média Cybernews, le géant Meta a été victime d’un piratage colossal. Près de 500 millions d’utilisateurs de l’application WhatsApp ont vu leur numéro de téléphone fuités et mis en vente sur le dark web. La même source affirme que près de 19 millions de comptes marocains ont été piratés. Explications.
Cybernews est un média en ligne qui met à nu à l’aide des techniques white hat (hack d’éthique), les différentes menaces et vulnérabilités de la cybersécurité. Dans sa dernière enquête, le média affirme que plus de 487 millions de numéros de téléphone mobiles d’utilisateurs WhatsApp ont été victime d’un gigantesque hack.
L’enquête a démarré suite à la publication sur un forum de piratage d’une annonce de vente d’une base de données de 500 millions d’utilisateurs WhatsApp. Celle-ci contiendrait des numéros de 84 pays différents.
Parmi les pays les plus touchés par cette cyber attaque, l’on trouve en première position l’Egypte avec près de 45 millions de numéros de téléphones, l’Italie 35.6 millions, les Etats Unis 32.3 millions, l’Arabie saoudite 28.8 millions ou encore la France avec près de 20 millions de victimes.
Avec ses 18.9 millions de numéros de téléphones hackés, le Maroc se classe à la 7e place des pays les plus touchés. Quelques jours sont passés depuis cette tristement célèbre attaque, mais toujours aucune communication de la part de WhatsApp.
Le risque zéro n'existe pas
Pour Youssef Bentaleb, président du Centre marocain de recherches polytechniques et d’innovation (CMRPI), le risque 0 n’existe pas quand on parle de cybersécurité. En termes de risques, cela représente une atteinte à la vie privée des utilisateurs de cette application de messagerie.
"Bien que nous sachions que les communications WhatsApp (messages et appels) sont chiffrées de bout en bout, le risque est quand même présent, notamment à travers les pièces jointes (photos, vidéos, fichiers…)", a-t-il affirmé.
En effet, si les messages que nous envoyons et recevons sur cette plateforme sont sécurisés, il en est rien des pièces jointes, qui peuvent représenter dans certains cas des données personnelles. Ces fichiers peuvent ensuite être utilisés par ces personnes malveillantes pour faire pression ou pour faire chanter les utilisateurs.
Bentaleb a expliqué ensuite que ce genre de pratiques est connu dans le domaine et se fait souvent par des bandes organisées qui écoulent ensuite ces données sur le dark web, la face cachée d’internet. Selon lui, "Il existe même quelques entreprises qui font appel à ces bases de données pour mieux cibler leurs clients".
Pour se protéger de ces attaques, le président du CMRPI note qu’un simple anti-virus ou un anti-malware pourrait épargner les utilisateurs d’un bon nombre de risques. "Une grande partie des Marocains pensent à installer ces logiciels de sécurité sur leurs ordinateurs mais jamais sur leurs téléphones portables". Bentaleb a également tenu à préciser qu’il faut redoubler de vigilance afin de ne pas tomber dans les pièges des hackers.
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