Société
Hajj 2022: la tutelle demande aux pèlerins de rester vigilants
29/04/2022 - 14:31
Aïcha DebouzaLe ministère du Tourisme, de l'artisanat, de l'économie sociale et solidaire, a appelé les Marocains retenus au tirage au sort de 2019, à contacter les agences de voyage organisant le Hajj 2022 et sélectionnées par ces derniers, afin de compléter leur dossier de pèlerinage.
Après l’Omra, c’est autour du Hajj. Les musulmans du monde entier pourront enfin visiter les Terres Saintes en grand pèlerinage. Et en plus des changements au niveau des quotas, la tutelle tient tout de même à mettre en garde les futurs pèlerins des risques à éviter. "Il est du droit des citoyens qui souhaitent accomplir les rituels du Hajj sous la supervision des agences de voyages d’être sensibilisés à leurs droits et devoirs", lit-on dans un communiqué parvenu à SNRTnews. Elle détaille qu’il découle du droit des pèlerins d’exiger aux voyagistes choisis, d’être informés sur le contenu des prestations proposées, leurs prix ainsi que sur les modalités de paiement au Barid Bank, avant toute signature du contrat. L’objectif ? Garantir les intérêts de toutes les parties contractantes et assurer l'exécution des rituels dans les meilleures conditions.
"Ce n’est pas nouveau que le ministère du Tourisme communique avec les pèlerins avec l’approche du Hajj, mais je dois avouer que cette année est exceptionnelle. Nous sommes en train de subir les séquelles de la pandémie ainsi que les différents problèmes auxquels ont dû faire face les pèlerins des années qui ont précédé la Covid-19", explique Mahmoud El Mahmoudi, patron d’une agence de voyages. Pour lui, recommander aux désireux d’accomplir le Hajj de s’assurer de la correspondance entre le montant total spécifié par l'agence et mentionné dans le contrat signé avec l'agence et celui à payer aux guichets de la poste s’explique par la recrudescence du nombre des infractions ayant eu lieu ces dernières années. "Le pèlerin ne doit rien payer à l’agence de voyages, c’est plutôt à la banque qu’il doit faire ça en un seul versement et elle, à son tour, s’occupe de verser aux agences, les montants convenus", fait savoir ce dernier.
Mais le paiement n’est pas la seule chose à laquelle les futurs pèlerins doivent faire attention. En effet, ces derniers ne peuvent pas s’adresser, après le tirage au sort, à n’importe quelle agence de voyages afin d’accomplir les rituels du Hajj. "Le grand pèlerinage ne dépend pas que de nous. C’est une procédure bien complexe que les Marocains doivent suivre pour garantir le respect de leurs droits. Il faut donc s’assurer que l’agence de voyages figure dans la liste des agences agréées par le ministère et qui sont autorisées à organiser le Hajj. Car il ne faut pas confondre Omra et Hajj, organiser l’un ne signifie pas automatiquement avoir le droit de faire l’autre", affirme Mohamed el Gharroubi, directeur d’une agence de voyages.
Rappelons que parmi les mesures prises par les autorités saoudiennes en charge du Hajj au titre de l’année 1443 de l’hégire, le ministère des Habous et des affaires islamiques avait mentionné l’obligation pour la personne autorisée à accomplir le pèlerinage d'être âgée de moins de 65 ans, à condition qu'elle soit née en août ou les mois suivants de l'année 1957. Elle doit avoir reçu les trois doses du vaccin anti-covid19 et de présenter un résultat négatif du test PCR pour un échantillon prélevé dans les 72 heures avant le départ pour le pèlerinage.
Pour ce qui est du quota des pèlerins marocains, il est de 45% du quota normal, soit 15.392 pèlerins. Ils se répartissent entre ceux encadrés par le ministère des Habous et des affaires islamiques dont le nombre se hisse à 10.186 et ceux relevant des agences de voyages, dont le nombre s'établit à 5.206. Ces pèlerins, dans la limite du pourcentage mentionné, seront pris parmi ceux retenus au tirage au sort de 2019. Dans le cas où le quota n'est pas atteint, il sera recouru à la liste d'attente, tout en respectant la condition d'âge. Les personnes exclues en raison de la condition d'âge ou non achèvement du schéma vaccinal, conserveront leur droit d'effectuer le pèlerinage l'année prochaine si la condition d'âge sera remplie et la vaccination parachevée.
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