La SNRT avec l'association Yerma co-produisent une soirée ganouia à Essaouira

Au programme, 120 minutes de rythmes, de chants et de partage de la pure tradition gnaouie. Un voyage mystique aux tréfonds de cette culture, format « grandeur nature ». Cette soirée exceptionnelle se déroulera dans le plus bel écrin que l’on puisse offrir : la vieille cité d’Essaouira, place El Manzeh.

Les coulisses de ce programme inédit qui sera diffusé en décembre par la SNRT, vous seront partagées au fur et à mesure par l’équipe de SNRTNews pour vous permettre d’avoir un avant-goût de la soirée et surtout d’avoir une petite idée sur ce qu’est l’art de gnaoua ainsi que ses rituels très sacrés. Au rendez-vous, des interviews et images inédites qui feront vibrer les amateurs de la tagnaouite.

Une première dans l'histoire audiovisuelle marocaine

L’inscription du patrimoine gnaoua à l'UNESCO s’est faite en 2019, mais ne sera fêtée que deux ans plus tard à cause de la pandémie. Ce couronnement du travail incessant mené depuis 1998 avec la naissance du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, se veut de valoriser cet art ancestral, le protéger et lui permettre de rayonner. Les éditions 2020 et 2021 ayant été annulées pour cause de pandémie, les deux producteurs de la soirée saisissent cette occasion pour organiser une lila gnaouia tel que le veut la coutume.

Dans ce sens, la SNRT, forte de sa mission de service public et de sa vocation de promotion du patrimoine culturel national, et l’Association Yerma Gnaoua pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine gnaoui unissent leurs talents et leurs expertises pour une première dans l’histoire audiovisuelle marocaine : une soirée célébration de l’inscription du patrimoine Gnaoua à l’UNESCO.

Ils sont au total 115 artistes venus de tout le Royaume pour donner leur touche à cette production inédite. Munis de leurs guembris, crotales, mbakhrat, porte-drapeaux colorés, et un tas d’autres outils spécifiques à cet art spirituel marocain, quelque 73 maâlems, des mqadmat, des kouyous seront au rendez-vous pour exposer leurs talents au grand public.

Il s’agit non seulement d’offrir à tous et à toutes un grand moment de divertissement, mais de mettre en valeur toute la richesse et la magnificence de cette culture, sous la forme d’une lila dans la plus pure tradition. L’émission de la SNRT filmera cette veillée en quatre temps (Al Adda, Oulad Bambara, Nougcha et Leftouh) : de rythmes et de transe où se mêlent des pratiques africaines ancestrales, des influences arabo-musulmanes et des manifestations culturelles berbères autochtones.

Une série d’événements viendra animer la belle médina d’Essaouira le 20 novembre 2021 sous le thème de la reconnaissance et du recueillement. Ce recueillement se fera avec des soirées en hommage aux maâlems ayant passé l’arme à gauche. Les lilas quant à elles, seront menées par les grands maâlems du Royaume, détenteurs de la tradition et qui continuent de la perpétuer auprès des jeunes générations.

Ainsi la Zaouia Sidna Bilal, la Zaouia Issaoua et Dar Souiri accueillent trois lilas, afin d’honorer huit grands maâlems encore vivants. Il s’agira donc d’une lila rbatia en l’honneur des maâlems Mahjoub El Gouchi, Mohamed Chawki, Lahcen Touil, d’une lila chamalia en l’honneur des maâlems Abdellah El Gord, Abdelwahed Stitou, Abdellah Jamai, et enfin d’une lila marsaouia en l’honneur des maâlems Allal Soudani et Said El Bourki. Une lila sera par ailleurs dédiée à ce courant particulier de la tagnaouite qu’est la Sebtiyine, variante de l’art gnaoua, développée à Fès et Meknès, qui s’adresse aux adeptes de confession juive. Elle sera orchestrée par les maâlems Hamid Dakkaki et Omar Hayat, à Bayt Dakira.

Reconnue enfin comme une expression culturelle majeure de notre identité, riche et plurielle, la culture gnaoua prouvera une fois de plus son exceptionnelle richesse et son universalité, le 20 novembre 2021 à Essaouira. Un rendez-vous à ne pas rater !