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L'ARN, future technique "révolutionnaire" de la médecine
04/03/2021 - 19:22
Malak BoukhariNé il y a plus de vingt ans, L’ARN messager, la technologie utilisée dans les vaccins Pfizer et Moderna, a acquis une grande popularité en cette période de pandémie. Cette stratégie vaccinale a pour but de pousser nos cellules à fabriquer un élément du virus que l’ARN souhaite combattre dans le but de stimuler une réponse immunitaire.
«L’ARN a plusieurs avantages : il induit plusieurs types de réponses immunitaires, offrant en théorie une protection plus large. Il peut en outre être facilement modifié et injecté plusieurs fois, ce qui peut se révéler utile en cas de mutation du virus» explique Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes-Anger, et spécialiste de l’ARN, au quotidien français le Figaro.
Utilisée pour la première fois, cette nouvelle technologie pourrait même révolutionner le monde de la médecine. Plusieurs recherches sont aujourd’hui en cours pour déterminer l’efficacité des vaccins à ARN messager dans le traitement de certaines pathologies telles que le cancer et le sida.
Dans le cas du sida, les résultats se font encore attendre. Selon le quotidien français «les recherches sur un vaccin ARN contre le sida sont, depuis quinze ans, décevants. Le virus responsable de la maladie évolue très rapidement après avoir pénétré dans l’organisme, ce qui rend impossible l’identification d’une cible pour les anticorps».
Par ailleurs, le cancer de la prostate et du poumon font également l’objet de plusieurs études cliniques. Il s’agit de «prélever des cellules cancéreuses chez le malade pour en extraire les informations et éduquer l’organisme à les combattre» peut-on lire dans le Figaro. Cela ne devrait prendre que quelques années avant que cette méthode ne porte ses fruits. Pour Steve pascolo, immunologiste «le succès récent des immunothérapies contre certains cancers montre que le fait de stimuler le système immunitaire contre les tumeurs fonctionne. Ne reste plus qu’à trouver le bon vaccin et la bonne combinaison de traitement. Cela viendra» révèle-t-il au quotidien français.
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