Le climat scolaire se dégrade au fil de la scolarité, selon une étude

Bien que généralement perçu de manière positive par les élèves de tous les niveaux scolaires, le rapport souligne une détérioration progressive du climat scolaire, atteignant un niveau alarmant au secondaire qualifiant.

Les résultats de l'étude révèlent que de nombreux élèves expriment de la peur au sein de leur école, principalement en lien avec l'autorité éducative représentée par les enseignants et les directeurs. De plus, certains endroits de l'école, tels que les toilettes et le bureau du directeur, sont également redoutés par les élèves du primaire. En effet, selon les données recueillies, 38,5% des élèves mentionnent les toilettes comme un lieu source d'appréhension, tandis que 32,1% citent le bureau du directeur. En dehors de l'école, près de 30% des élèves du primaire ont déclaré ressentir de la peur sur le chemin de l'école.

Concernant le bien-être des élèves du secondaire, il est généralement perçu positivement à l'école. Cependant, certains élèves ressentent de la peur et de l'insécurité, en particulier dans les toilettes, les environs de l'établissement et sur le chemin menant à l'école. Les chiffres indiquent que 35,1% des élèves du secondaire se sentent vulnérables dans les toilettes, 47,5% dans les environs de l'établissement et 45% sur le chemin vers l'école. Les espaces non surveillés apparaissent comme des zones où les élèves du secondaire sont plus enclins à ressentir de l'insécurité.

Acteurs éducatifs et violence en milieu scolaire

L'étude déplore que la violence persiste malgré une perception générale positive du climat scolaire. L'utilisation du châtiment corporel envers les élèves demeure une réalité préoccupante. Certains enseignants estiment que la violence est nécessaire pour faire face à celle des élèves, allant à l'encontre des directives du ministère de tutelle qui interdit son utilisation. De plus, les établissements scolaires situés dans des milieux urbains défavorisés semblent être davantage touchés par ce phénomène.

Une autre problématique réside dans les actes d'harcèlement à l'encontre du personnel éducatif. Selon les déclarations des enseignants, ces actes représentent 6,1% des cas d'harcèlement. Il est essentiel de prendre en compte cette réalité et de mettre en place des mesures de soutien et de protection pour le personnel éducatif, qui joue un rôle crucial dans le bon fonctionnement des établissements scolaires.

De plus, l'étude ajoute qu'il est préoccupant de constater que la plateforme Marsad, lancée par le ministère de l'Éducation nationale pour enregistrer les cas de violence dans les écoles, reste largement méconnue. En effet, 75,9% du personnel n'est pas informé de l'existence de cette plateforme, ce qui entraîne un état de sous-déclaration des actes de violence dans les établissements scolaires. Il est primordial de renforcer la sensibilisation et la formation autour de cette plateforme, afin d'encourager les signalements et de garantir une prise en charge adéquate des situations de violence.