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Les abeilles souffrent du changement climatique, avertissent les apiculteurs français
11/06/2022 - 09:00
AFP"Au-delà des menaces qui pèsent sur l'apiculture depuis des années - impact des pesticides, monoculture, disparition des haies, frelon asiatique, varroa (un parasite) -, on a un autre défi, celui du bouleversement climatique", a expliqué à l'AFP Henri Clément, apiculteur et porte-parole de l'Unaf.
Le taux de mortalité dans les ruches "est en moyenne autour de 30% par an, c'est colossal", rappelle-t-il. "Les apiculteurs, pour maintenir leur cheptel, sont obligés de les reconstituer avec un surcroît de travail et un surcoût", poursuit-il.
"S'il n'y avait pas les apiculteurs pour reconstituer les cheptels, nous serions déjà en manque d'abeilles sur le territoire", avertit l'apiculteur, alors qu'elles assurent "35% de nos ressources alimentaires" par la pollinisation.
Avec l'impact du changement climatique, "les récoltes sont de plus en plus irrégulières" et "cela complique énormément la vie des apiculteurs professionnels", décrit-il.
Les ruches peuvent souffrir de différents impacts du changement climatique: incendies, grêle, inondations, souligne Henri Clément.
2021 "a été la pire année de l'apiculture française", avec moins de 10.000 tonnes produites. 2022 a bien commencé dans la plupart des régions grâce à un hiver doux, indique Henri Clément, mais "nous sommes extrêmement inquiets avec la sécheresse qui s'annonce": les plantes, si elles souffrent, ne produisent pas de nectar.
Les apiculteurs ayant plus de 50 ruches peuvent bénéficier du dispositif de calamité agricole. Or, 90% des agriculteurs possèdent moins de 10 ruches.
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