Société
Maladie de Parkinson: diagnostic, traitement et prévention
12/04/2022 - 22:24
Lina WafyLe Parkinson est la deuxième maladie neurologique dégénérative après la maladie d’Alzheimer. Due au fait qu’elle entraîne un handicap moteur, elle se classe en deuxième position après les accidents vasculaires cérébraux (AVC). "C’est une maladie qui se manifeste par des signes neurologiques moteurs. Ce qu’on appelle, la fameuse triade : tremblement akinésie-rigidité. La personne commence soit à trembler, soit à sentir que ses membres sont un peu rigides ou akinétiques, soit elle comment à avoir une lenteur du geste", explique la neurologue Rajaa Rabhi.
La gravité de ces symptômes chroniques rappelle l’importance de consulter relativement tôt afin de commencer le traitement et éviter l’aggravation de ces effets secondaires. "C’est une maladie qui a un diagnostic purement clinique. Dans la majorité du temps, on n'a pas besoin de partir chercher et explorer. Quand on examine notre patient, cliniquement on constate qu’il a la maladie de Parkinson parce que la répartition des signes cliniques est toujours asymétrique", souligne le docteur Rajaa.
Globalement la maladie du Parkinson présente des signes moteurs et non moteurs. "En ce qui concerne les signes moteurs, ils commencent toujours d’un seul côté. La façon avec laquelle le patient tremble est caractéristique de cette maladie. Et pour les signes non moteurs il y a la dépression, les troubles sphinctériens, troubles digestifs, douleurs, insomnies.. Ensuite, à un stade plus avancé de la maladie il y a les signes cognitifs, comme une sorte de démence ou de troubles neuro-cognitifs".
Rabhi détaille également que "cette maladie est secondaire à un manque en dopamine, les noyaux gris qui sécrètent la dopamine ne sont plus fonctionnels, ce qui crée une déperdition à ce niveau, c’est la source même des symptômes". Le traitement consiste donc en des prises de dopamine pour pallier ce manque.
"Bien évidemment le traitement est un traitement substitutif. On essaie d’introduire la dopamine sous forme de comprimés, aux côtés d’autres médicaments qui auront le même effet que la dopamine". Bien qu’elle soit efficace, la dopamine n’est pas le seul traitement possible, "aux côtés du traitement médical, il y a aussi la rééducation. Mais aussi la chirurgie qui donne de très bons résultats, sur certains candidats spécifiques".
Du côté de la prévention, "c’est un peu difficile parce que c’est une maladie neurodégénérative. Et comme les autres maladies neurodégénératives, il faut une très bonne hygiène de vie. En d’autres termes : il faut éliminer tous les facteurs de risques cardiovasculaires, assurer une bonne alimentation et une bonne activité intellectuelle", insiste le docteur Rajaa, en ajoutant que "démarrer le traitement avant, après ou précocement ne change pas grand-chose parce que la spécificité de la maladie est qu’elle est à spécificité personnelle. C’est au cas par cas. Chaque malade présente un cas particulier".
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