Marrakech: plaidoyer pour la proclamation du 12 mars "journée arabe de don de sang"

Le choix du 12 mars de chaque année comme "journée arabe de don de sang", émane du fait que c'était à la même date de 1979, que cette instance arabe a pu voir le jour.

Lors de ce conclave de deux jours dans la cité ocre, l'Instance Arabe des Services de Transfusion Sanguine a insisté sur la nécessité d'opérer une séparation entre les banques de sang et les laboratoires, compte tenu de la divergence de leurs missions et tâches, mettant l'accent sur le besoin manifesté par les pays dans ce sens, afin de conférer l'autonomie financière et administrative aux Centres de transfusion sanguine, afin qu'ils puissent s'acquitter de leurs rôles dans d'excellentes conditions.

L'accent a été, de même, mis sur l'examen des moyens à même de permettre aux pays membres de ladite Instance de faire preuve d'une participation active lors de son 13è congrès prévu en septembre prochain à Tunis.

"La Ligue arabe accorde un intérêt tout particulier à l'ensemble des questions de santé visant à améliorer la santé du citoyen arabe", a souligné le ministre délégué, directeur de l'administration de santé et des aides humaines, et responsable du secrétariat technique du Conseil des ministres arabe de la santé, Said Elhadi, avant de s'attarder sur les mécanismes d'action de l'organisation panarabe, entre autres, le Conseil des ministres arabe de la santé, ou encore l'Instance arabe des services de transfusion sanguine.

Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l'information en continue de la MAP, il a fait savoir que cette réunion intervient en application des décisions du Conseil des ministres arabes de la santé émises en 2021, et qui a été présidé par le Royaume du Maroc, rappelant qu'à l'ordre du jour, figuraient nombre de points ayant trait au don de sang, au bénévolat, à la mise en place de circuits sûrs et sécurisés de l'acheminement de cette matière vitale au profit des citoyens, et à la garantie de quantités suffisantes de sang surtout, des groupes rares.

Les débats ont aussi porté sur les moyens à mettre en oeuvre de manière à inciter les citoyens à faire don de sang notamment, durant la période de la pandémie, tout en passant en revue une série d'expériences menées par certains pays membres de ladite Instance.

Pour sa part, la directrice exécutive des services de transfusion sanguine au sein de l'établissement médical "Hamad" au Qatar, Aicha Ibrahim Al Maliki a, dans une déclaration similaire, relevé que l'instance arabe des services de transfusion sanguine se veut l'un des organismes les plus actifs dans le domaine, se félicitant, au passage, que la coopération avec cette instance soit dense et continue.

Dans la même lignée, elle a passé en revue nombre de points importants figurant à l'ordre du jour de la 20è réunion de l'Instance Arabe des Services de Transfusion Sanguine notamment, ses réalisations au titre de 2021, les rapports des pays arabes membres relatifs aux mesures incitatives pour avoir un nombre conséquent de donneurs de sang lors de la période du nouveau coronavirus, notant que ce conclave a offert l'opportunité d'échanger les points de vue entre les représentants des Etats membres de cette instance concernant l'amélioration de la qualité des services de transfusion sanguine.

La présidente de l'instance arabe des services de transfusion sanguine, Khadija Lahjouji, a fait savoir, quant à elle, que cette réunion s'est fixée pour objectif d'échanger les expériences et expertises entre les pays arabes dans ce domaine, afin de promouvoir les services de transfusion sanguine dans le monde arabe et de garantir une offre "sécurisée" de sang et en "quantités suffisantes" pour les victimes au niveau de la région du monde arabe.

Et de poursuivre que l'ensemble des participants à cette réunion ont été unanimes à souligner l'impératif de disposer d'instances de transfusion sanguine et de banques de sang jouissant de l'autonomie financière et administrative, insistant sur la nécessité de séparer les laboratoires, des banques de sang compte tenu des missions propres à chaque instance.

Organisée sous l'égide du ministère de la Santé et de la Protection Sociale, en collaboration avec le Secrétariat Général du Conseil des Ministres Arabes de la Santé, cette réunion a coïncidé avec la célébration de la Journée mondiale du donneur de sang (14 juin).

Les recommandations émanant de cette réunion seront soumises à la prochaine session du Conseil des ministres arabes de la santé et son bureau exécutif.

Créée en mars 1979 suite à une décision du Conseil des Ministres Arabes de la Santé, l’Instance Arabe des Services de Transfusion Sanguine compte 22 membres issus des différents pays arabes.

Elle œuvre à promouvoir le secteur de la transfusion sanguine dans le monde arabe pour fournir un sang sûr et ses dérivés et à intensifier la coopération entre les centres de transfusion sanguine dans le monde arabe et ce, via le partage des expériences et des expertises.

A rappeler que le Maroc préside cette instance pour deux mandats successifs à savoir : 2018-2020 et 2020-2022.

Le Maroc a œuvré durant sa présence aux commandes de cette Instance arabe à insuffler une nouvelle dynamique à son action, en impliquant le plus grand nombre des États membres et en ouvrant la voie à un partage dense et plus large d'expertises et d'expériences en la matière.