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Ouijdane Khallid parle de son court métrage «Hibal Al Maouada»
16/03/2022 - 22:00
Lina IbrizLauréate de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma, Ouijdane Khallid, s'est lancée dans le cinéma d'auteur avec son court métrage «Hibal Al Maouada» (Les cordes de l'affection). Dans une interview accordée à SNRTnews, la jeune réalisatrice raconte cette première expérience professionnelle dont le fruit a été un film qui lui a valu le Grand prix du Festival de Louxor pour le film africain.
Snrtnews: que signifie ce prix pour vous?
Ouijdane Khallid: j’étais très honorée par ce prix qui représente pour moi le coup de cœur de ma carrière. Il s’agit de ma première sélection mondiale et mon premier film. Ce prix a aussi été une sorte de reconnaissance pour mon travail en tant que jeune artiste. Bien évidemment, je dédie ce prix au cinéma marocain et africain.
Parlez-nous un peu de votre film «Hibal Al Maouada»?
«Hibal Al Maouada» est un court métrage d’une durée de 25 minutes et qui s’inscrit dans le cinéma d’auteur. Le film raconte l’histoire de «Radia», une femme dans les trentaines qui est partagée entre son devoir envers sa mère et ses envies à elle. Radia doit prendre soin de sa mère handicapée qu’elle ne veut pas abandonner, mais au même temps elle souhaite avancer dans sa vie, notamment sentimentale, vivre des expériences, réaliser ses rêves et assouvir ses envies. Vers la fin, c’est la mère qui va faire un énorme sacrifice pour permettre à sa fille de poursuivre sa vie. Le film met en lumière ce contraste entre les rêves et souhaits de la protagoniste et la réalité qu’elle vit. L’histoire est traitée de façon surréaliste et spirituelle.
Comment avez-vous eu l’idée du scénario? Quelle était votre source d’inspiration?
J’ai commencé à écrire le scénario du film durant la période du Covid. C’était pour moi une manière de fuir la pression et le stress de la pandémie. Certes, durant cette période je suis passée par une dépression, mais le confinement m’a poussée à repenser ma vie. J’ai donc eu l’idée d’écrire cette histoire qui est inspirée d’une expérience personnelle avec mon grand-père. J’ai donc travaillé sur le scénario pendant 9 mois. Je considère que j’ai donné naissance à mon premier bébé.
Dans quelles conditions s’est déroulé le tournage?
Nous avons commencé le tournage en 2021. Malgré les difficultés liées au couvre-feu et aux mesures sanitaires, nous avons quand-même pu gérer et j’ai pu réaliser mon premier court métrage. Le film est produit par Cygnus production, avec le producteur Fayçal El Kadiri que je remercie vivement. J’ai aussi travaillé avec Yazid El kadiri, Walid Lamharzi Alaoui, Mouad El Meghraoui. L’équipe était partiellement jeune, constituée majoritairement des lauréats de l’ISMAC qui ont tous eu des parcours très intéressants.
Pour la casting, Jalila Tlemsi joue le rôle de «Radia», Nezha Tebbai, que j’ai découvert à travers le film «Razzia» de Nabil Ayouch et dont je suis immédiatement tombée amoureuse et de son talent, interprète le personnage de la mère. Le personnage de «Aissa» est interprété par Abdenbi El Benioui.
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