Politique
Rétrospective 2022: une année couronnée de succès diplomatiques
26/12/2022 - 21:03
Mohamed BerradaLe 1er décembre 2022, la République du Guatemala a ouvert un Consulat Général à Dakhla, marquant ainsi son soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son intégrité territoriale. Ce consulat s’ajoute aux 27 autres ouverts dans les provinces du Sud, dont 15 à Dakhla et 12 à Laâyoune, l’objectif étant de profiter de l’essor et du développement économique de la région et de son ouverture sur le reste du continent africain.
Le pays de l'Amérique centrale s'est joint également à cette occasion à trois autres Etats, le Suriname, le Togo et le Cap-Vert, ainsi qu'à l'Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale qui ont tous décidé d'ouvrir des représentations diplomatiques dans la ville de Dakhla en 2022. L'Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale a inauguré sa représentation le 31 janvier, suivie par le Suriname le 26 mai, le Togo le 21 juillet et le Cap-Vert le 31 août.
Réconciliation scellée avec l'Allemagne et l'Espagne
Le réchauffement des relations avec le voisin espagnol et l'alignement de Madrid sur le plan d'autonomie pour les provinces du Sud ont également été des moments forts cette année. Flashback: le vendredi 18 mars, au milieu de l'après-midi, le Cabinet Royal a annoncé dans un communiqué, que l’Espagne reconnait désormais "l'initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend' relatif à la question du Sahara marocain. Une annonce qui a ouvert la porte à un avenir basé sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et l’abstention de toute action unilatérale, comme mentionné par Madrid.
L'année 2022 aura également été l'année de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Allemagne. Après neuf mois de tension, Rabat a annoncé le retour de son ambassadrice en Allemagne en janvier. La reprise des relations officielle a été annoncée en février, suite à un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita, et la ministre fédérale allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Cette dernière s’est rendue à Rabat les 24 et 25 août, pour acter la reprise de la coopération entre nos deux pays. Les deux ministres ont signé une déclaration commune pour coopérer dans divers domaines, notamment la sécurité et l'économie verte. Nasser Bourita s’est rendu à son tour en Allemagne en fin novembre.
Réaffirmation du processus onusien pour résoudre le différend régional
Le dossier du Sahara a connu cette année des évolutions considérables. Sur la scène internationale, le Sahara marocain était au cœur des échanges le 16 décembre entre Nasser Bourita et la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colona. Cette dernière a insisté sur le soutien de la France au Maroc. En parallèle, à New York, l’Assemblée générale de l’ONU a confirmé l’exclusivité du processus onusien pour le règlement du différend régional, conformément à la résolution 2654 du Conseil de Sécurité, votée le 27 octobre.
Pour rappel, cette résolution appelle l’ensemble des parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique à ce différend régional sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007. A l’instar des précédentes résolutions et de celles adoptées par le Conseil de sécurité depuis plus de deux décennies, elle ne cite à aucun moment le référendum, mort et enterré aussi bien par le Secrétaire général de l’ONU que par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies. Plus encore, cette résolution met à nu les mensonges de l’Algérie et du "polisario", en qualifiant la question du Sahara marocain de "différend" régional entre le Maroc et l’Algérie et aucunement de prétendue question de "décolonisation".
Confirmation du leadership marocain en Afrique
Cette année encore, le Maroc a été élu début février, membre du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour un second mandat de trois ans après celui de 2018-2020. Un moment fort qui constitue une consécration des efforts de la diplomatie du Royaume au niveau du Continent et une reconnaissance de son rôle en matière de prévention, de la gestion et de la reconstruction post-conflit, sous le leadership visionnaire du Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Au cours de ce second mandat, le Royaume œuvre pour donner un nouveau dynamisme à l’action du Conseil eu égard à l’expérience et aux efforts accomplis depuis plusieurs années par le Maroc dans la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique. Le Maroc a ainsi contribué depuis plusieurs années dans la sécurité et la stabilité en Afrique, le Royaume étant l'un des premiers pays à participer aux opérations de maintien de la paix dans le Continent africain.
En octobre dernier, le Maroc a présidé le CPS de l’UA. La présidence marocaine du Conseil pour le mois d'octobre a été marquée par l’organisation de plusieurs réunions d’une grande importance pour le continent africain, à l’instar de deux réunions ministérielles consacrées aux thématiques "le développement et la déradicalisation comme leviers pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent" et "Dérèglement climatique, paix et sécurité : renforcer la résilience et l’adaptation pour la sécurité alimentaire dans les Etats insulaires africains".
Dans ce contexte également, le Maroc a abrité du 25 au 27 octobre à Tanger une conférence politique qui porte sur "la promotion du Nexus Paix, Sécurité et Développement, perspective d’une intégration régionale", en partenariat avec le Département aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA. Le Maroc aura réussi à réunir pour la première fois de l'histoire durant sa présidence du Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA, différentes organisations travaillant au développement, à la paix et à la sécurité. A l'issue des travaux, "la Déclaration de Tanger" a été présentée aux différents participants, et appelle notamment à créer des synergies entre les différents acteurs et responsables publics et privés pour une vraie force africaine dans un contexte mondial incertain.
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