Société
"Salam Lekoulam": une parole nouvelle pour célébrer la Tamghrabite
10/03/2022 - 18:21
Lina IbrizFruit de deux ans de travail, l’Association Salam Lekoum voit le jour. Réunis ce jeudi 10 mars 2022 à Casablanca, ses membres ont présenté les objectifs de l’Association ainsi que leur vision sur un nouveau modèle d’action associative.
Lancée par des Marocains d’ici et d’ailleurs et de différentes religions et vocations, l’Association Salam Lekoum vient donner un nouveau teint au Maroc pluriel, diversifié et riche de par son histoire et son multiculturalisme.
La vocation et l’identité de l’association sont fortement reflétées par la composition plurielle de son Bureau qui regroupe des Marocains de diverses nationalités, confessions, professions et parcours.
"On est parti du constat qu’ici au Maroc, on a la chance et le privilège de vivre tous ensemble, les années passant. On s’est dit que c’était important de partager ce vivre ensemble avec nos compatriotes marocains ici au Maroc et ailleurs", partage Jérémie Dahan, président de Salam Lekoum.
"Notre objectif n’est pas de faire de la nostalgie. On ne veut pas dire qu’il y a 30 ou 40 années voici comment on vivait ensemble. Certes, il y avait une histoire forte entre juifs et musulmans au Maroc, mais ce n’est pas que de l’histoire, c’est aussi notre présent et on veut que ce vivre ensemble soit du futur", ajoute-t-il.
Un dialogue à recréer
Ayant comme objectif de renouveler la scène associative au Maroc, Salam Lekoulam cible essentiellement la jeunesse marocaine. Le plan d’action de l’association s’axera ainsi sur des "actions concrètes" et "populaires", l’idée étant d’aller à la rencontre des jeunes Marocains au Maroc, en Israël et en France afin de "faire connaître la pluralité du Maroc" auprès des nouvelles générations.
Pour Aalya Ghouli, vice-présidente de l’Association et directrice générale de Digifi-Digiserv, Salam Lekoulam vient accomplir trois devoirs : "un devoir de mémoire", un devoir de "lutte contre les stéréotypes et idées figées", et un devoir de "construire un pont entre le passé, le présent et le futur".
L’objectif de l’association serait donc de célébrer le Maroc, "creuset et berceau de plusieurs cultures".
"Armes d’instruction massive"
Dans son plan action, l’association se focalisera sur la culture et le sport. Se voulant une association jeune fortement présente sur le terrain, les membres du bureau planifient déjà leurs prochaines activités. Qu’il s’agisse de parcours mémoriaux dans les anciennes médinas des villes marocaines, de tournois de football, ou de rallye de motos, les membres du bureau promettent d’être aux côtés des jeunes et à leur écoute.
L’idée est de "sensibiliser la jeunesse à l’alchimie particulière des communautés qui composent le Maroc pluriel", résume Yannick Assor, secrétaire générale adjointe de Salam Lekoulam, membre fondateur de l’association Noujoum et membre assesseur au bureau de Casa-mémoire.
Comme le dit Maxime Kartouchi, conseiller artistique de l'Association, "la culture est l'arme d'instruction massive contre l'obscurantisme", l'association se consacrera donc à la promotion de la culture, du sport et de l'art et travaillera sur "le sens de la marocanité et Tamaghrabite".
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