Politique
Baitas appelle les enseignants contractuels à revenir à la table du dialogue
17/03/2022 - 14:56
Imane Benichou"Le dialogue avec les syndicats des enseignants n'est pas encore terminé", a affirmé jeudi Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement.
A l’issue de la conférence de presse tenue en marge du Conseil du gouvernement du jeudi 17 mars, le ministre a indiqué que le gouvernement a gardé ouvert la porte du dialogue social.
"Les syndicats, qui ont toujours exprimé leurs opinions, ont été appelé pour le dialogue", a-t-il ajouté, soulignant encore une fois que le gouvernement est "toujours assis à la table des négociations".
Baitas a alors rappelé que le chef du gouvernement a rencontré les syndicats des enseignants et qu’un communiqué conjoint sur l’institutionnalisation du dialogue a été publié, affirmant que le gouvernement n’a tenu aucune décision "de manière individuelle et unilatérale". "Qu'est ce qui a changé ?", s’est-il ensuite interrogé.
Et de répliquer que 14 jours de grèves "n’ont aucun sens", précisant que les élèves les plus impactés par cette situation sont les enfants des familles vulnérables et pauvres. "Si le dialogue était clos, ces mesures auraient été justifiées", a-t-il encore commenté, ajoutant que les associations des parents d’élèves ne sont pas satisfaits de cette situation.
Baitas a alors appelé les syndicats des enseignants à retourner à la table du dialogue et à présenter leurs propositions. "Le gouvernement est à l’écoute", a-t-il déclaré, assurant que des solutions innovantes ont été proposées, "mais nous devons tous retourner à la table du dialogue pour traiter ce dossier".
Il convient de rappeler que la Coordination nationale des enseignants contractuels a annoncé les dates des prochaines grèves mais aussi du retrait du dialogue social. "Nous ne participerons à aucune négociation qui ne répond pas à notre dossier revendicatif", lit-on dans le communiqué de la coordination, avant d’ajouter: "avec cette politique et les mesures prises…l’Etat souhaite privatiser l’école publique… ".
De son côté, la Fédération des parents d’élève a alerté à plusieurs reprises sur le temps scolaire perdu à cause des grèves des enseignants. Depuis le début de l'année scolaire, plus 8 semaines ont été gaspillées, soit 47 jours qui s’ajoutent au retard accumulé avec la pandémie, avait auparavant révélé à SNRTnews Ali Fennach, vice-président de la Fédération nationale des associations des parents d’élève. Une durée qui nuit à la scolarité des enfants et plus particulièrement de ceux du monde rural.
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