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FIFM 2022: Un vibrant hommage rendu à Farida Benlyazid
16/11/2022 - 22:16
Abderrahim SmougniFarida Benlyazid qui a participé pour la première fois au Festival international du film de Marrakech (FIFM), en tant que membre du jury a dit, à cette occasion qu’elle renait de nouveau, notamment après avoir reçu ce bel hommage.
La réalisatrice marocaine, a par la même occasion, indiqué que le FIFM reste le festival le plus proche de son cœur, car, selon elle, ce grand événement a pu surmonter toutes les difficultés, depuis son premier lancement, notamment après les attentats du 11 septembre 2001, époque où les organisateurs ont pensé sérieusement à l’annuler.
"Je remercie Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a soutenu fortement ce festival. Celui-ci a réussi de voir le jour, malgré les circonstances compliquées de cette époque-là", s’est-elle remémorée. Et d’ajouter :"Aujourd'hui, ce festival revient après deux ans d'arrêt dû à la pandémie, pour nous réunir à nouveau et annoncer la fête du cinéma à Marrakech".
Benlyazid a considéré qu’elle cherchait à faire connaitre la culture de la femme musulmane dans tous ses films, surtout que les clichés répandus pendant cette période, présentaient les femmes comme soumises et ignorantes. Elle a aussi précisé que celles-ci avaient une tradition orale qui leur a permis de développer une mémoire forte et produire des poèmes et des chants qui sont restés vivantes pendant des siècles. Ces femmes-là, selon Benlyazid, racontaient aussi des histoires sans oublier le moindre détail.
Fatima Loukili, journaliste, a pris par la suite la parole pour présenter Farida Benlyazid au grand public. La journaliste marocaine a indiqué dans ce sens que Benlyazid est une écrivaine ayant une touche spirituelle qui aborde des sujets liés à la justice de la femme.
Elle a considéré qu’elle est une femme indépendante qui a ouvert la voie à toute une génération de femmes réalisatrices. "Farida Benlyazid se distingue par son audace et sa profondeur, ce que l'on trouvait rarement chez une femme à cette époque-là. L’époque de l'aventure et de l'immersion dans les zones extrêmes de la découverte", a-t-elle dit.
Et d’ajouter : "C'est une femme unique, belle de ses sentiments et forte de sa colère paisible. Elle était imprégnée de valeurs révolutionnaires, lors des années 70 , les années des livres censurés et de la révolution contre les croyances sociales, politiques et même religieuses. Une femme qui a su faire face à l'oppression, car son identité a été forgée à Tanger, la ville la plus ouverte sur le monde".
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