Economie
Manque pluviométrique: une situation de stress hydrique alarmante
01/03/2022 - 19:58
Lina Ibriz
Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a exposé, ce mardi 1er mars 2022, devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, la situation hydrique du pays ainsi que l’état d’avancement de la stratégie nationale de gestion de l’eau.
Une situation de stress hydrique alarmante
À cette occasion, le ministre a relevé que la hausse de la demande, l’érosion des sols, l’accumulation de la boue au niveau des barrages, la pollution et l’exploitation excessive des nappes phréatiques exercent une grande pression sur les ressources hydriques.
Par ailleurs, dû aux changements climatiques à l’échelle planétaire, la situation de stress hydrique à laquelle fait face le Maroc risque de s’aggraver rapidement alors que les températures continuent d'augmenter et que les précipitations se font de plus en plus rares, a-t-il aussi souligné.
Ce fut d’ailleurs le cas cette année. Depuis début septembre, les bassins les plus importants connaissent un manque pluviométrique sévère. Les précipitations variant entre 7 millimètres au niveau du bassin hydraulique de Sakia El Hamra et 129 millimètres au niveau de Loukkos.
L’impact du manque pluviométrique s’est répercuté directement sur les barrages, dont certains enregistrent un déficit allant jusqu’à 80%. De manière globale, selon les données communiquées par Baraka, les réserves des grands barrages n’ont évolué, depuis début septembre, que de 714 millions m3, le déficit au niveau des retenues d’eau a atteint 89% par rapport à la moyenne annuelle. Les réserves des barrages étant de 5,28 milliards m3, le taux de remplissage de ceux-ci a atteint, ce 28 février 2022, 32,8% contre 49,2% l’année précédente.
Contrairement aux épisodes de sécheresse vécus les années précédentes, l’impact de la sécheresse cette année ne se limite pas au monde rural et aux activités agricoles, mais s’étend également aux zones urbaines et menace directement l’accès à l’eau potable dans ces zones, a alerté le ministre.

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