Mpox: symptômes, transmission, traitement et mesures de prévention

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé que le cas enregistré au Royaume a été détecté dans le cadre du protocole de santé adopté depuis le début de cette alerte sanitaire mondiale. La personne infectée a reçu les soins nécessaires dans un centre médical spécialisé de la ville de Marrakech, et son état de santé est stable et ne suscite pas d'inquiétude.

Qu'est-ce que le Mpox et comment se transmet-il ?

L'Organisation mondiale de la santé définit la variole du singe, ou Mpox, comme "une maladie virale causée par le virus de la variole du singe, un type de la famille des orthopoxvirus. C'est une maladie contagieuse qui peut provoquer une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques, de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales et de la fatigue. La plupart des personnes s'en remettent complètement, mais certaines peuvent développer une forme grave de la maladie."

Il existe deux branches distinctes du virus, (1 ou 1B) et (2A et 2B). Une épidémie mondiale de la maladie a émergé entre 2022 et 2023 à cause de la souche de la branche 2B, et la maladie continue de représenter une menace aujourd'hui. Le réservoir naturel du virus n'est pas encore connu, mais il pourrait inclure de petits mammifères comme les écureuils ou les singes.

Le Mpox se transmet principalement d'une personne à une autre par contact étroit avec une personne infectée, y compris les membres de la même maison. Le contact étroit inclut le contact peau à peau (comme toucher ou avoir des rapports sexuels) ou contact bouche à bouche ou bouche à peau (comme les baisers).

Selon l'OMS, la maladie peut également se transmettre par des contacts étroits en face à face, comme parler ou respirer près d'une personne infectée, ce qui peut générer des particules respiratoires infectieuses. Le risque d'infection au Mpox est plus élevé chez les personnes ayant de multiples partenaires sexuels.

Les personnes peuvent également contracter la variole du singe à partir d'objets contaminés, comme les vêtements ou la literie, ou par des blessures à l'aiguille dans les centres de soins, ou dans des environnements communautaires comme les salons de tatouage.

Le virus peut aussi se transmettre au fœtus pendant la grossesse ou l'accouchement, et une infection au Mpox pendant la grossesse peut représenter un danger pour le fœtus ou le nouveau-né, entraînant parfois une fausse couche, une mortinaissance, ou des complications pour la mère.

La transmission de la variole du singe d'un animal à l'humain survient via des animaux infectés qui transmettent le virus par morsures ou griffures, ou lors d'activités comme la chasse, le dépeçage, la préparation ou la consommation d'animaux morts.

Les symptômes et les risques

La variole du singe provoque des symptômes qui apparaissent généralement en une semaine, mais ils peuvent apparaître dès un jour ou jusqu'à 21 jours après l'exposition au virus. Les symptômes durent habituellement de deux à quatre semaines, mais peuvent persister plus longtemps chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli.

Les symptômes communs, selon l'OMS, incluent une éruption cutanée, de la fièvre, des maux de gorge, des maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, de la fatigue et un gonflement des ganglions lymphatiques.

L'éruption cutanée apparaît souvent d'abord sur le visage avant de se propager à tout le corps, y compris les paumes des mains et les plantes des pieds. Elle peut aussi apparaître sur d'autres parties du corps où il y a eu un contact, comme les organes génitaux. Certaines personnes peuvent être infectées sans présenter de symptômes.

Les personnes les plus à risque de développer une forme grave ou de mourir de la maladie sont les enfants, les femmes enceintes, et les personnes immunodéprimées, y compris celles vivant avec le VIH sans un contrôle rigoureux.

Des infections bactériennes de la peau peuvent survenir, causant des abcès ou des lésions cutanées graves. D'autres complications incluent une pneumonie, une infection de la cornée pouvant entraîner une perte de la vision, des difficultés à avaler, des vomissements ou des diarrhées entraînant une déshydratation ou une malnutrition, et des infections du sang, du cerveau, du rectum ou des organes génitaux.

Le traitement

L'OMS affirme qu'il n'existe à ce jour aucun traitement prouvé contre la variole du singe, bien que certains antiviraux aient été autorisés en usage d'urgence dans certains pays, et sont actuellement évalués dans des essais cliniques.

Elle recommande aux personnes infectées de continuer à recevoir des traitements antiviraux, comme les médicaments antirétroviraux, dans les sept jours suivant le diagnostic. Ces médicaments combinent plusieurs antiviraux pour réduire la charge médicamenteuse, utilisés notamment dans le traitement du VIH/sida.

L'OMS indique également que la vaccination contre le Mpox peut aider à prévenir l'infection. Il est recommandé de vacciner les personnes à haut risque, comme les travailleurs de la santé et les soignants en contact avec des personnes infectées, ainsi que les membres de la famille vivant avec une personne infectée, y compris les enfants.

La prévention

Pour prévenir l'infection au Mpox, il est conseillé d'éviter les contacts physiques avec des personnes infectées, de porter des gants et des équipements de protection lors des soins aux malades, et de se laver régulièrement les mains après les avoir soignés ou visités.

Les personnes infectées doivent contacter les services de santé pour obtenir des conseils, rester chez elles dans une pièce bien ventilée, se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon ou avec un désinfectant pour les mains, porter un masque et couvrir les lésions en présence d'autres personnes jusqu'à ce que l'éruption cutanée guérisse.

Il est également recommandé d'éviter de toucher des objets dans les espaces partagés, de se rincer la bouche avec de l'eau salée en cas de plaies dans la bouche, de prendre des bains tièdes avec du bicarbonate de soude ou des sels d'Epsom pour nettoyer les plaies corporelles, et de prendre des analgésiques en vente libre comme le paracétamol (acétaminophène) ou l'ibuprofène.

Globalement, l'OMS souligne que la plupart des personnes infectées par la variole du singe se rétablissent en deux à quatre semaines.