Monde
Présidentielle: Taubira s'ajoute à gauche
15/01/2022 - 12:00
AFPEn attendant, la majorité se félicite de l'adoption sans heurt du pass vaccinal en deuxième lecture à l'Assemblée.
L'ex-candidate à la présidentielle de 2002 (2,32%) doit officialiser sa candidature lors d'un rassemblement militant pour l'union de la gauche, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, choix symbolique en clin d'oeil aux Canuts, les anciens ouvriers de ce quartier de la soie.
L'ancienne ministre de François Hollande devrait "parler de sa vision de la France, de ce que la gauche peut apporter à la France et de ce qu'elle peut apporter", détaille Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche (PRG), qui la soutient.
Christiane Taubira a promis de se soumettre à l'initiative citoyenne de la primaire populaire, une "investiture" par des électeurs de gauche -120.000 inscrits pour voter-, quel que soit le résultat.
Même si ses soutiens font mine de croire que rien n'est gagné, elle part favorite de cette consultation, d'autant que les autres candidats de gauche dont les noms seront aussi proposés à ce scrutin samedi, ont tous refusé de s'y soumettre, Anne Hidalgo (PS) en tête.
La maire de Paris doit par ailleurs s'exprimer en début d'après-midi pour réagir à la déclaration de Taubira, laquelle sera l'invitée du JT de 20 heures de France 2.
A moins de trois mois du premier tour, les candidats de tous bords multiplient les déplacements ce week-end.
Valérie Pécresse (LR) poursuit son voyage en Grèce où elle a visité samedi le centre fermé de migrants de Samos, encadrée d'Eric Ciotti et de Michel Barnier.
"On ne peut pas avoir une Europe passoire", a affirmé Valérie Pécresse, soutenant l'idée de "frontières physiques" de l'Union européenne, "y compris avec des barbelés" en cas de "chantage migratoire", en allusion au Bélarus. "On a mis la poussière sous le tapis" concernant l'immigration, a-t-elle affirmé.
Elle a par ailleurs dénoncé depuis Athènes des "menaces" du président azerbaïdjanais Ilham Aliev après son voyage en Arménie en décembre, affirmant qu'elles ne l'"intimident pas". Son avocat, Me Thibault de Montbrial, a annoncé à l'AFP l'intention de la candidate de déposer plainte samedi à Paris pour "menaces de mort", bien que le droit international protège les chefs d'Etat en exercice contre des poursuites judiciaires.
Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, qui a plaidé vendredi pour le retour d'une école "du passé", "de l'autorité" et de la "discipline de fer" lors d'un déplacement à Saint-Quentin (Aisne), doit pour sa part affronter une nouvelle polémique après qu'il a défendu d'accueillir les enfants en situation de handicap dans des "établissements spécialisés", plutôt que dans les classes avec les autres élèves, en déplorant "l'obsession de l'inclusion".
Le chef de file des députés LR, Damien Abad, a qualifié sur Twitter ces propos sur les élèves en situation de handicap de "scandaleux", évoquant "ségrégation", rejoint par la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, qui a jugé la sortie de l'ancien polémiste "pitoyable".
Zemmour doit poursuivre samedi son périple dans l'Aisne à Villers-Cotterêts pour une visite du chantier du château, avant un déplacement à Château-Thierry.
Marine Le Pen (RN) doit mettre en ligne à la mi-journée un clip de campagne tourné au Louvre, là où Emmanuel Macron avait fêté sa victoire contre elle en 2017, avec l'espoir de raviver son duel face au président sortant.
Dans la majorité, l'heure n'est pas encore à la candidature du président, mais au soulagement du vote en deuxième lecture à l'Assemblée nationale de la loi sur le pass vaccinal.
Le Sénat doit achever l'examen ce week-end, et, "selon qu'il y aura ou non saisine du conseil constitutionnel", l'entrée en vigueur se fera avec "quelques jours de retard" sur le calendrier prévu, soit d'ici une semaine à dix jours, a commenté vendredi soir Jean Castex dans un entretien à Nice-Matin.
La majorité présidentielle entend par ailleurs occuper le terrain militant: "une vaste opération de mobilisation sur le thème de l'Europe, un des grands marqueurs de l'action politique depuis 2017" doit débuter samedi, avec le placardage de 80.000 affiches appelant à "Changer l'Europe pour faire avancer la France".
Articles en relations
Monde
Monde
Monde
Monde