Politique
Protection sociale: le CESE s'attend à une hausse des dépenses médicales
07/11/2022 - 14:10
Mohammed Fizazi | Youness OubaaliLors de son échange avec les membres de la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, vendredi dernier, Chami a souligné que le coût des services médicaux augmentera avec le lancement du chantier sur la protection sociale, ajoutant: "Si nous voulons travailler sur un système informatique permettant de suivre le processus, ce ne sera pas facile, comme le montrent des expériences précédentes".
Le président du CESE a indiqué, à l'occasion de l'étude du projet de sous-budget du Conseil, que les dépenses médicales augmenteront tant que les citoyens paieront le prix de la couverture sanitaire, notant à cet égard que les deux tiers du coût des médicaments équivaut au tiers du coût dans d'autres pays. "Cela nous pousse à nous pencher sur la question", a-t-il , déclaré.
Chami estime que le citoyen aura recours aux hôpitaux privés en premier lieu, déclarant que "nous devons veiller au succès du chantier avec un système qui élève la qualité des services publics, et pour que la couverture sanitaire dans le secteur public soit de plus grande ampleur que dans le secteur privé", soulignant que cette exigence doit être posée par les parlementaires au gouvernement.
Et d'ajouter que le Maroc est le seul pays d'Afrique qui est entré dans une phase de transition en matière de protection sociale.
Des propositions qui n'ont enregistré aucun progrès
Soulignant que les études réalisées par le Conseil concernant l'investissement et la rareté de l'eau seront mises à jour, notamment en ce qui concerne les chiffres. Chami a déclaré qu'il existe de nouveaux mécanismes au sein du CESE, appelés "points de vigilance", et que le premier point, a touché il y a deux ans, à la question de l'eau, et les droits des femmes, et à la retraite. Et de poursuivre que ces points portent sur des recommandations et des propositions qui n'ont enregistré aucun progrès.
Le président du CESE a estimé que l'une des faiblesses les plus importantes du Parlement est liée aux propositions de loi, appelant les parlementaires à utiliser les rapports achevés,qui traitent d'un diagnostic des questions qui concernent le citoyen. Il a, à cet égard, exprimé la volonté du Conseil de coopérer avec le Parlement à cet égard.
Des points faibles au parlement
Il a, par ailleurs, critiqué la coordination entre les deux Chambres parlementaire concernant le délai de réponse au CESE lorsque ce dernier saisit le parlement. Et d'indiquer qu'une coordination peut être faite en cas de retards dus aux procédures administratives, tout en soulignant que le Conseil sera "frustré" si les saisines ne sont pas étudiées.
"Il peut y avoir une traçabilité des effets des politiques publiques sur le citoyen, mais nous, au Conseil, nous n'avons pas la capacité d'écrire à aucun ministère pour demander des documents, alors que cela est possible pour le Parlement, et ici il peut y avoir un partenariat dans ce sens, pour coopérer dans le suivi et l'évaluation", a-t-il poursuivi.
Chami a évoqué la possibilité d'une coopération entre les deux Chambres du Parlement et le CESE, dans le cadre d'une démarche participative visant à produire des propositions de loi qui poussent l'initiative législative parlementaire au niveau de ses homologues des pays démocratiques, et à la recherche d'informations pour développer le champ de l'évaluation des politiques publiques.
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