Société
Étude: face à Omicron, les pays doivent réintroduire les mesures de base de lutte contre l'infection
16/12/2021 - 09:44
Imane BenichouIntitulé "l’Émergence d'un nouveau variant préoccupant du SRAS-CoV-2 Omicron met en évidence les capacités de recherche de l'Afrique, mais expose les principales lacunes (...)", l’article scientifique souligne que les mesures barrières telles que le port de masques bien ajustés, l'hygiène des mains, la distanciation physique, l'amélioration de la ventilation des espaces fermés et l'évitement des lieux bondés si l'on n'est pas vacciné, doivent être réintroduites. Les pays devraient également accélérer les programmes de vaccination contre la Covid-19, affirme-t-on.
Les chercheurs rappellent que l'OMS recommande aux pays de continuer à appliquer une approche scientifique fondée sur le risque lors de la mise en œuvre de mesures spécifiques aux voyages ou des recommandations visant à réduire le risque de contamination ou de propagation du virus. Cependant, au cours des derniers mois, les scientifiques affirment qu'au moment où les campagnes de vaccination ont couvert un nombre important des populations et où il y a eu une réduction du nombre de cas de contamination et des décès, de nombreux pays ont assoupli les mesures de base de contrôle de l'infection recommandées par l'OMS et "les populations sont de plus en plus relâchées face à la maladie". Ceci a constitué un point de départ à la nouvelle vague de contamination qui touche de plein fouet plusieurs pays.
Efforts de contrôle
"Les interdictions de voyager vont à l'encontre des recommandations de l'OMS", indiquent les scientifiques. "Compte tenu de l'énorme trafic aérien entre les pays et les continents, il est plutôt simpliste et naïf de supposer qu'en imposant des interdictions et des restrictions de voyage à quelques pays signalant le nouveau variant Omicron, on empêchera l’importation du virus ou on limitera l'établissement des foyers Omicron", lit-on dans l'étude.
Les chercheurs précisent que les interdictions de voyage auront "sans aucun doute" des conséquences économiques et sociales négatives, directes et indirectes, sur les systèmes de santé des pays africains "qui commencent à peine à se remettre des effets dévastateurs de plusieurs confinements sur 2 ans". "Ceci est d'autant plus important lorsque l'économie est fragile, qu'elle souffre d'inflation, de déflation et que leurs hôpitaux manquent de fonds pour fonctionner efficacement", précise-t-on encore.
Pour ces scientifiques, il est probable que le variant Omicron s'est déjà répandu dans le monde et qu'il continuera d'être détecté dans de nouveaux pays sur tous les continents.
Ils affirment, en outre, que la communauté mondiale de la santé publique a félicité les scientifiques d'Afrique du Sud et des autres pays qui ont signalé le nouveau variant "pour la rapidité avec laquelle ils ont identifié, séquencé et caractérisé les souches de SRAS-CoV-2", ainsi que pour "la transparence et l'ouverture dont ils ont fait preuve en communiquant rapidement leurs résultats à l'OMS". "Leur travail de séquençage du SRAS-CoV-2 a été exemplaire", souligne-t-on dans l’article.
L’étude note, par ailleurs, que de nombreuses autres questions se posent concernant le variant Omicron et que d'importantes lacunes dans les connaissances doivent être comblées, nécessitant "des études plus approfondies".
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